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Critique de mollymonade


Une nuit, il y a bien longtemps, un village est victime d'un étrange événement : tous les animaux, jusqu'aux plus minuscules, ont disparu ! Un être maléfique qui vit dans la forêt toute proche, tel le joueur de flûte de Hameln, les a entraînés on ne sait où.
Depuis les villageois vivent avec une peur dont ils cherchent à se protéger en choisissant d'oublier. Sous le poids d'une obscure culpabilité, ils font comme si les animaux n'avaient jamais existé. Mieux vaut ne pas chercher à savoir ni même en parler, ceux qui le font s'exposent à la risée générale.
Il est hors de question de pénétrer dans la forêt, le seul à s'y être aventuré est revenu atteint d'un mal étrange qui le fait hennir et non plus parler. Par peur de la contagion, le pauvre est frappé d'ostracisme mais deux gamins un peu plus futés que les autres refusent de ne pas connaître la vérité...

Ce court texte parle, sous la forme d'un conte, de la différence ou plutôt de la tolérance envers celle-ci. Il nous montre que la véritable maladie n'est pas la "hennite" mais celle de la méchanceté, de la raillerie.
Je me suis demandée si Amos Oz n'utilise pas la métaphore des animaux pour symboliser le peuple juif qui s'est enfuit vers la terre promise pour échapper aux persécutions et trouver le jardin d'Eden en Israël.
L'autre thème très fort que l'auteur aborde ici est celui de l'oubli, feint ou sincère, qui est en lui même une malédiction contre laquelle il faut lutter.
C'est donc un roman qui, à mon avis, ne s'adresse pas qu'aux enfants même s'il paraît parfois naïf comme tout conte qui se respecte.
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