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Critique de Annette55


«  Qu'est ce qu'il nous est arrivé ? » ou encore : «  La prison , un voyage en enfer pour Irving » , le plus fidèle membre du clan , ou encore «  La chaleur pâteuse de la Havane , «  Elisa Correa, clé de voûte du CLAN femme sans peurs et sans faiblesses » … » , : «  Cuba , le Pays des longues queues ».

Je pourrais citer nombre de petites phrases chocs au coeur de cette saga formidable , l'histoire fascinante d'une famille sur trois générations, avec et surtout en filigrane le drame de l'exil , de la perte , du désespoir et du désenchantement ,l'angoisse et l'anxiété….

Un roman historique , où à travers travers le chassé - croisé de l'HISTOIRE de la politique, de l'exil , de la condition d'exilé, d'émigré ou d'expatrié un groupe d'amis , une famille qui s'aime et se déchire sur une île brûlante dont les habitants souffrent tous plus ou moins de pénuries et de dilemmes qui manquent tourner à l'obsession .
Cette famille cubaine , contemporaine , hétéroclite ,dont les trajectoires oscilleront entre amour et haine , départs et retrouvailles , loyautés ou trahisons , renoncements , disparitions soudaines , recherches , quêtes ou espoirs .

À Fontanar , propriété familiale construite en 1957 vivent Clara , ingénieure , son mari Dario, neurochirurgien , leurs deux fils Marcos et Ramsès , très débrouillards .
Dans cette maison se réunit LE CLAN , des amis se connaissant depuis l'enfance : Irving , le plus fidèle , timide et réservé mais jamais violent et agressif , Horacio, futur docteur en sciences physiques , Walter, un artiste peintre parfois violent ——personnage peu clair ——-Lubia et Fabio évoluant dans les milieux du gouvernement et leur fille Fabiola .

Mais le personnage principal , c'est Elisa Correa , une fille de diplomates
«  Qu'est ce qui nous arrive? » se demandent les membres du clan quand tout semble s'effondrer .
À Cuba «  Tout le monde a quelque chose à cacher , coupures d'électricité et pénuries vont de pair avec l'épuisement économique , les périodes de chômage entraînent les habitants le plus souvent dans la misère .

Le départ et le déracinement , la dispersion font partie de l'histoire de ce pays , on fuit par peur , en affrontant les dangers de la mer où en attendant durant de longs mois le déroulement de démarches administratives .

Le roman commence avec la rencontre entre Marcos et Adela . Ils ont vingt ans . Elle , arrive de New- York, lui de Cuba.
Ils s'aiment et il lui montre une photo de groupe prise en 1990 dans le jardin de sa mère ,elle cherchera à en savoir plus …..
N'en disons pas plus,..


Ce très grand roman sensuel, enivrant , visuel, au souffle lyrique , épique fait de larmes , de péripéties universelles d'amitiés , d'empathie , à l'intrigue romanesque fascinante qui nous montre des personnages magnifiques , certains «  Transplantés » ailleurs ,, à l'existence comme «  amputée » des apatrides qui à Barcelone, Madrid ou Miami ne changeront pas et resteront cubains par toutes leur tripes ..

L'auteur donne à voir le clan diminué , affecté par des sentiments de culpabilité , de honte et de trahison , d'angoisse ,de dilemmes douloureux comme dans un brouillard, après la désintégration. du Grand Frère Historique qui cessera d'acheter la canne à sucre et ne soutiendra plus son allié .
C'est un roman addictif, émouvant , inoubliable , éblouissant pétri de nostalgie à l'aune d'une très belle réflexion sur l'exil , d'une manière de vivre, sur les liens indéfectibles de l'amitié et de l'amour , d'histoires politiques éclairantes , de drames , une lecture pourvoyeuse d'émotions multiples , un hommage aussi aux femmes , dignes , fortes , inoubliables héroïnes .

Il y aurait encore beaucoup à dire tellement ce gros livre est enthousiasmant mais ce serait trop long …
Je suis heureuse d'avoir acheté ce pavé vibrant pour le prêter et le relire plus tard qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne !
Merci à mon libraire .
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