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Critique de Rouletabille


J'avais amorcé cet hiver la lecture de "la gloire de mon père" par défaut, ce livre étant posé depuis si lontemps dans la bibiothéque familiale, persuadé que j'étais de la ringardise de Pagnol. Terrible erreur, résultat j'ai enchaîné les 4 opus des souvenirs d'enfance avec un grand plaisir et me voila maintenant à poursuivre l'oeuvre de Pagnol avec l'eau des collines.
On retrouve ainsi la même ambiance des souvenirs, la Provence, sa nature, ses cigales. le côté authentique du Sud est encore davantage prononcé dans Jean de Florette avec le recours fréquent à un vocabulaire typiquement marseillais, les fadas peuchère couillons reviennent régulièrement dans le récit.
Pagnol a un petit côté Voltaire et son celèbre "il nous faut cultiver notre jardin". En effet, ce Jean percepteur de ville choisit par le biais d'un héritiage d'oser l'aventure de l'agriculture au coeur des collines. La nécessité de trouver une harmonie entre l'Homme et la nature est un message plus que jamais d'actualité, les préoccupations liés à la richesse absolue que constitue l'eau nous rappelle la précarité de nos existences, la necessité de proteger cette ressource qui devrait être la cause de futurs conflits.
Mais malgré le bonheur de Jean avec cette vie à la campagne, son entreprise est bien compliquée à développer. Pagnol rappel avec talent la dépendance absolue des paysans au début du 20e siècle à la météo. Pagnol nous livre aussi un hymme au courage lié à la difficulté des travaux agricoles, une vie consacrée au travail jusqu'à l'épuisement, le côté têtu obstiné du paysan ressort avec brio.
Ugolin et son oncle le papet pense eux avoir trouver la solution miracle pour faire fortune avec la culture de fleurs. Mais ils ont besoin des terres de jean. Ugolin et sa simplicité, son faible niveau d'instruction donnent des moments savoureux de naiveté, de tendresse mais aussi de manipulations pour arriver à ses fins. Les dialogues font souvent mouche, comme par exemple lorsque Ugolin apprend à son interlocuteur la mort d'un villageois :
" Massacan n'est pas là ?
Oh ! non dit ugolin.
Et où est il ?
Au cimetière.
Et qu'est ce qu'il est allé faire là-bas?
Il est allé faire le mort, dit ugolin. Depuis 10 ans".
C'est juste magistral, typiquement le genre de dialogue qui m'éclate.

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