Passé le côté pittoresque du roman provençal qui lui a sans doute permis de s'exporter facilement auprès du public parisien, que reste-t-il du texte ? Une prose surannée, bien inférieure à celle de
Giono et qui interroge sur la postérité littéraire de
Pagnol, des personnages caricaturaux (dont le traitement narratologique est toutefois intéressant, les deux Soubeyran notamment), des coups de théâtre grotesques (cf. la révélation finale digne d'un feuilleton télévisé estival), et une tendresse à peine dissimulée pour les micro-sociétés patriarcales à laquelle la marginalité de l'héroïne ne résiste pas.
La fin marque un retour à l'ordre, bien évidemment masculin : on marie cette nymphe des sources, cette fillette liquide qui file entre les doigts, pour qu'elle devienne mère au foyer. On est censés se réjouir ? Commenter  J’apprécie         21