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Critique de Rouletabille


Ce dernier volet des souvenirs d'enfance ne ressemble pax aux précédents. Publié à titre posthume, la construction évolue, Marcel Pagnol ne se concentre plus sur une partie précise de son enfance avec de long développement mais nous livre une série de petites nouvelles non linéaire, l'auteur s'autorisant de nombreux sauts dans le temps. Ainsi le lecteur va accompagner Marcel pendant toute son épopée lycéenne jusqu'au fameux baccalauréat.
Le mythe Pagnol prend forme, nous découvrons comment petit à petit il s'abandonne à la passion des mots, de la poésie. Pagnol dès son enfance a aimé raconter ses expériences, les arranger, les glorifier pour renforcer l'intérêt de son public, qu'il soit composé de sa famille ou de ses camarades. On sent bien qu'il aime dès son plus jeune âge que l'attention soit portée sur lui.
Ce livre contient également une série de citation plus ou moins philosophique qu'il est facile de ressortir "quand je revois la longue série de personnages que j'ai joués dans ma vie, je me demande qui je suis", "toujours le crime en appelle un autre, car c'est l'engrenage du diable", espoir fragile et sans doute chimérique, comme tous nos espoirs", "la modestie ne vient qu'avec l'âge, quand elle vient"...
Malgré tout j'ai un peu moins apprécié que les deux précédents tomes, notamment à cause du chapitre sur la peste du XVIIIe. Certes ce n'est pas inintéressant mais je comprends pas pourquoi ce chapitre vient s'insérer dans un ouvrage de souvenirs d'enfance. Sans oublier que la peste a déjà été formidablement décrite par Camus.
D'autre part, avec ce temps des amours, Lili disparaît presque totalement. Or pour moi la force de ces récits reste cette amitié entre Marcel et Lili qui m'a tant émue. Elle aurait mérité un livre à part entière et j'aurai apprécié suivre leurs évolutions jusqu'au destin tragique de Lili pendant la guerre.

Néanmoins j'ai mis un certain temps à finir ce livre, relisant de nombreux paragraphes plusieurs fois comme si je ne voulais pas refermer définitivement l'univers merveilleux de l'enfance Pagnolienne. Même si on peut aussi lire ces pages comme une illustration des inégalités sociales. Ainsi Marcel fils d'instituteur passant des vacances dans la nature va avoir une éducation, une formation lui facilitant l'acquisition des codes de la réussite alors que Lili fils de paysans sera fâché avec les règles de grammaires et d'orthographes et très tôt devra s'abandonner au travail.
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