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Critique de 5Arabella


Le narrateur de ce roman, Igor Sevken, est un écrivain slovène vivant à Trieste. Ce qui amène évidemment la question de savoir à quel point Igor Sevken est Boris Pahor. D'autant plus que de nombreuses similitudes semblent exister : la déportation, les souvenirs de l'époque mussolinienne….Le point sur lequel il est le plus difficile de trancher, ce sont les amours d'Igor, qui tiennent une grand place dans le récit. Et en tout premier lieu, celui pour Lucie, une jeune femme d'une trentaine d'année, qu'il vient rejoindre régulièrement à Paris, d'où le titre du livre. Un amour difficile, Igor a le double de l'âge de Lucie, et cette dernière lui dit clairement qu'elle souhaite une relation avec un homme plus jeune. Et fait des tentatives dans ce sens. Ce dont souffre Igor. Ce qui ne l'empêche pas d'être sensible au charme d'autres femmes. Tout cela accompagne l'essentiel, son travail d'écriture, de mémoire, sa lutte pour la reconnaissance de la minorité slovène de Trieste…

Le livre est déroutant, on se demande ce qui y est vrai, et ce qui est une création romanesque. J'ai eu une certaine difficulté à y entrer, ne reconnaissant pas l'écriture de Arrêt sur le Ponto Vecchio, j'en suis même venue à me poser des questions sur la traduction. Et puis ces conversations, ces voyages à répétitions, sans qu'il se passe grand-chose en apparence, ne me passionnaient pas, l'histoire de cet homme de plus de soixante ans qui s'accorde à ce point un pouvoir érotique, c'était un peu agaçant.

Mais je suis entrée peu à peu dans le roman, dans son rythme particulier, dans les petites choses qui le constituent. Il y a finalement une réelle sincérité dans cette façon de décrire cette vie, toutes ces souffrances, cette opposition viscérale à ce que le narrateur considère comme le mal. le tableau prend sa cohérence petit à petit, et finalement c'est difficile de le quitter.
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