l’émancipation reste un défi de pensée, une urgence aussi face à la barbarie du Capital
il y a une urgence de pensée qui doit se nourrir des résistances, infiniment diverses, qui aujourd’hui à travers le monde invitent à ne pas désespérer, à ne pas se résigner, à « libérer l’avenir de ce qui aujourd’hui le défigure
Il faut renoncer à dire le monde et ce qu’il doit être, pour le questionner en deçà et au-delà de ce pour quoi il se donne. Il ne sera plus question alors de devenir monde mais de devenir au monde
un collectif naît de gestes individuels qui n’ont de sens que par le collectif qu’ils convoquent
Toute lutte est une tension entre le « contre » (l’affrontement) et le « pour » (l’enjeu de la lutte, ce qui est visé en positif
a) la présupposition d’égalité au sens où l’émancipation est affaire de n’importe qui ; b) la nécessité de dissocier domination et émancipation ; c) la remise en cause de la distinction moyens/fins : pour Jacques Rancière l’émancipation est sa propre fin ; d) la critiques des émancipateurs : « on n’émancipe pas une société »
Si ce n’est pas maintenant, quand alors ?
L’enjeu est de refonder un présent qui leur permet d’affronter leur passé de victimes et ne plus s’enfermer dans le trauma
pour résoudre un problème on ne peut utiliser les mêmes termes que ceux utilisés pour formuler le problème en question
l’émancipation désigne un excès en rupture avec l’objectivité sociale