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Critique de Gabylarvaire


« Jésus désapprouve la robe que tu portes maman. Il dit qu'elle fait trop jeune pour toi, et que ça te donne l'air d'une pouffiasse. »
Si vous cherchez l'alter ego littéraire de South Park, vous pourrez le trouver entre les lignes de ce roman de Chuck Palahniuk.

***

Dans Damnés, Madison, assassinée à 13 ans, est condamnée à faire du télémarking pour appâter les vivants aux Enfers, avant de se rebeller avec une fureur outrancière et jubilatoire.

Dans cette suite, l'adolescente, maintenue sur Terre pendant sa première nuit d'Halloween en tant que morte, découvre les conséquences des mots qu'elle a fait parvenir à ses très très riches parents depuis les Enfers...

Trash, cynique, provocateur, immoral, Madison entrecoupe ce présent terrestre complètement décadent, par des récits de son passé : une enfance de merde.
Une enfance solitaire, entre pensionnat, bûche de caca, perfidie parentale, frivolité parentale, Xanax, grossophobie, perversité, deuil, caméra, meurtre, absence d'amour…

J'ai pu constater que ce roman n'a pas beaucoup été apprécié.
Pour ma part, j'ai adoré.
Je n'arrive malheureusement pas à m'exprimer, sans dévoiler le plaisir de découvrir les différents niveaux de lecture. Critique sociale ? critique de la religion ? Des deux ?

Déresponsabilisation humaine des problèmes terrestres en portant la faute sur des entités métaphysiques ? Qui est responsable de cette enfance de merde ? Qui est responsable de l'état de la Terre actuelle ? Dieu raciste, misogyne et arrogant ? Ou Satan fourbe, cynique et pervers ? Ou Parents drogués, superficiels et riches résignés à un libre-arbitre fictif ? Ou société décadente, autodestructrice et naïve ?
Palahniuk nous offre ici le pire du mieux ou le mieux du pire.
Comment l'Enfer ou le Paradis pourrait être mieux que le Purgatoire, puisqu'on se retrouverait avec les mêmes que sur Terre ?

***

Derrière un humour très noir, j'ai ressenti une profonde tristesse : on rit beaucoup, puis on réfléchit.
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