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EAN : 9782757831809
312 pages
Points (10/03/2016)
3.16/5   146 notes
Résumé :
Madison, 13 ans, est la fille d’une star du cinéma et d’un producteur milliardaire. Élevée dans la religion du fun et de la culture pop, elle passe un Noël ennuyeux seule dans son pensionnat en Suisse, tandis que ses parents se consacrent à leurs projets professionnels et à l’adoption d’orphelins du tiers-monde. Mais un événement inattendu va venir illuminer ses vacances : sa mort subite. Débarquée en enfer, elle y fait la connaissance d’une bande de jeunes marginau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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« Je vis dans un monde merdique. Oui. Mais je suis vivant. » Full Métal Jacket.

Madison n'a pas cette chance, elle est morte le jour de son treizième anniversaire et se retrouve en Enfer.
En Enfer, tu vois des océans de spermes gâchés par les masturbations des milliards d'hommes depuis des siècles, des collines de rognures d'ongles, des vallées de couches jetables usagés, des mares de vomis, des cages dégueulasses, des blattes et des verres brisés qui jonchent le sol.
En Enfer, les fonctionnaires sont tous les démons de toutes les religions de tous les pays qui y font office d'autorité. La monnaie d'échanges sont des friandises, tu peux acheter une information ou des faveurs grâce aux Toblerone, Mars, Snikers, fraises tagada et Milky Way (ça n'existe plus les Milky Way, heureusement on trouve encore des Nuts).
En Enfer, tu peux te faire bouffer de manière traumatisante par un démon et te régénérer dans la foulée.
En Enfer, le film le Patient Anglais est projeté en boucle.
En Enfer, tu peux être soit acteur porno dans des sites Web, soit faire du télémarketing au centre d'appel, pour joindre les vivants dans le but de les faire chier, durant les dîners de famille, ou les motiver à venir te rejoindre : l'Enfer ce n'est pas si éloigné de votre vie, mais vous n'êtes plus jamais seuls. Et des gens seuls parmi les vivants, il y'en a à la pelle.

« Satan, es-tu là ? C'est moi Madison. »

Madison, nous raconte sa vie, sa mort, son existence en Enfer, avec un ton tellement sarcastique que vous ne savez pas toujours si vous devez rire, pleurer ou être choquée. Sa mort d'ailleurs, pourrait faire office d'une oeuvre d'art performante représentative de notre société du 21ème siècle : si j'étais peintre, j'en ferais un tableau.
En apparence, Madison a la vie que beaucoup de jeunes filles de 13 ans rêverait d'avoir. Mais c'est Palahniuk qui écrit et l'être humain est moche chez Palahniuk, il ressemble à un poisson chauve-souris à lèvres rouges (dommage que je ne puisse pas vous insérer une photo) qui aurait copulé avec un rat-taupe nu. Ils veulent être beaux, riches et appréciés de tous. Ils veulent être immortels et physiquement magnifiques. Mais à l'intérieur, ils sont hypocrites, laids et mortellement ennuyeux. Seulement, la barrière entre le choix et la condition est si vaporeuse, qu'on ne peut pas tout le temps en vouloir à l'être humain. Tributaire d'une longue lignée de choix de merde, il faut être très courageux pour sortir de sa mochitude intérieure. « C'est à cause des bonnes petites filles obséquieuses dans mon genre que des salauds peuvent gouverner le monde : des über-traînées, des milliardaires écolos-bidons, des pacifiques hypocrites qui sniffent de la drogue et fument de l'herbe, finançant les cartels meurtriers et assurant de beaux jours à une pauvreté catastrophiques bananières où l'on crève la faim. » Quoi que nous fassions, nous participons de près ou de loin à ce grand génocide terrestre. Même si tout au fond de nous, nous ne voulons pas y adhérer, la société nous a rendu dépendant d'un système bien rôdé, que nous peinerons à le détruire sans y laisser beaucoup de cadavres. Comme dirait Madison, c'est hypocrite de râler lorsque nous arrivons en Enfer, nous y avons tous contribuer d'une manière ou d'une autre, à rendre le monde merdique, vivant ou mort. Et c'est pourquoi, je vais m'attacher aux personnages. Archer, Léonard, Patterson, Babette et Madison, le Breakfast Club de l'Enfer, me font penser à moi, à vous, à nous, tributaires d'un monde qu'on aurait préféré bien meilleur, mais tellement bien conditionnés pour en accepter un autre, aussi crasse soit-il. « Ma lâcheté autorise des atrocités ». Notre lâcheté. Mais également notre espoir d'un monde meilleur qui arrivera forcément un jour, « Mon plus gros souci, c'est encore l'espoir », comme si c'était l'évidence même, qu'un jour le monde sera meilleur, qu'il ne peut pas continuer ainsi, à regarder les gens mourir de faim et de froid dans la rue, les enfants se faire violer, les animaux se faire massacrer. Cet espoir et cette lâcheté, bien placé, pour que le monde finalement, se répète à l'infini, dans les inégalités…
Nous sommes tributaires du choix de merde des gouvernants depuis des siècles, condamnés à aller au front, comme Guignol dans Full Métal Jacket, personne n'a choisi. Mais il est vivant. Et Madison est morte.

L'avantage de la mort, c'est qu'on ne peut pas être plus mort que mort, qu'on ne peut pas être plus en Enfer qu'en Enfer. L'avantage d'être mort, c'est que les riches morts, les despotes morts, sont accrochés à leur ancienne vie de vivants. « Ta mort t'offre une opportunité en or. » C'est peut-être le bon moment pour foutre le bordel, ce que nous n'avons pas pu faire sur Terre… Parce que sérieusement, vous trouveriez cela JUSTE d'être en Enfer au côté de tous ses gouvernants et dictateurs qui ont fait, eux, le choix d'être des connards en soumettant le reste de l'humanité à la mochitude ? Non, je ne suis pas d'accord. Je suis peut-être lâche, limitée et addicte à l'espoir, mais je ne mérite pas de partager le reste de mon existence de morte éternelle avec Néron. N'est-ce pas Madison ? le punk Archer, anarchiste à l'épingle à nourrice sur la joue, sera de bons conseils…

Mention très spéciale :
1/ Au bottage de fesses jouissifs des grands noms de l'Histoire.
2/Au test du Salut dirigé par le Démon Pazuzu (oui celui-ci de l'Exorciste de Peter William Blatty ) qui m'a fait beaucoup rire.


Si vous cherchez une définition longue du sarcasme, je vous invite à lire Damnés. Et je pense, comme d'habitude avec Palahniuk, d'être passée à côté de tous les messages, toujours riches en réflexion, notamment un sur le sujet du suicide répété plusieurs fois dans le récit…


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Salut les poussins comment ça va ?!...
Par l'auteur de Fight Club ! (Ce qui est une excellente chose au cas où vous vous posiez la question.) (Bien sûr on peut dire que Fight Club est misogyne mais le perso de Marla est très développé et c'est loin d'être le plus misogyne des années 90 !) (Après j'aime bien cette chanson ( ??) qui fait « Tout est de la faute de Tyler Durden ».) Quel joie de découvrir que cet auteur nous avait laissé une tripoté de bébés Fight Club ;p …
Damnés de Chuck Palahniuk ; 312pages; éditions Points (10/03/2016).
Dès les premières lignes je suis véritablement saisi !! le style est catchy à souhait ! En plus, ça commence par une fille grosse qui s'adresse à Satan. Rien que ça ! La fille est « passée » d'un monde à l'autre …
« Croyez-moi, la mort, une fois qu'on y est, c'est beaucoup plus facile que l'acte de mourir. Si vous êtes déjà capable de rester de longues heures devant la télé, la mort sera une partie de plaisir. D'ailleurs, regarder la télé et surfer sur Internet sont d'excellents entraînements à la mort. »
« J'ai 13 ans, je suis une fille, et je suis morte. Je m'appelle Madison, et la dernière chose dont j'aie besoin, c'est de votre saleté de pitié condescendante. »
L'auteur possède de nombreuses références que je ne vais pas énumérer ;).
« Il y a vraiment un gros problème de moisissure en Enfer. C'est comme si tout ce monde souterrain souffrait du syndrome du bâtiment malsain. »
Bien que Chuck ait choisi un personnage central féminin, je ne suis pas sûr qu'il se soit totalement éloigné de la misogynie.
« Toute conception du bien et du mal, selon eux, n'est rien de plus qu'une construction culturelle relative à une époque et à un lieu déterminés. »
« Ne vous méprenez pas. L'Enfer, ce n'est pas si terrible que ça, comparé au camp écologie, et surtout comparé au collège. Taxez-moi de fille blasée, mais ce n'est pas si terrible comparé à ce qu'on endure quand on se fait épiler ou percer le nombril dans une galerie marchande. »
Désolé c'est une critique surtout à base de citations. Mais presque chaque phrase est une pépite. de la musique à mes oreilles.
Finalement ce Livre c'est surtout un monologue de Madison dirigé vers Satan.
Même en Enfer il y a des familles.
Puis au bout d'un moment que se passe il ? Tout se dégonfle comme un ballon crevé ? A ont déjà tout dit ? Est-ce qu'on tourne en rond ? On a exploré le concept de fond en comble ? du moins c'est devenu plus ennuyant alors que c'était tellement bon. Il n'y a plus de punch line de ouf alors que c'était si bien au début.
Un Livre qui démarrait très bien et qui se révèle malheureusement être un flop.
Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Flûte de zut et reflûte,je suis terriblement déçue,j'explique:
Option de réchauffement possiblement attrayante,par ces temps et autres lectures moroses : une bonne petite descente aux Enfers en compagnie de Chuck Palahniuk,notre auteur déjanté qui a eu de tous temps mon estime,ce qui en soit ne vaut pas un clou,mais qui me permettait des instants de lecture jubilatoires,certes parfois perplexes,cependant toujours admiratifs .
le quatrième de couv' m'avait bien accrochée,promettant en ce lieu maudit des rencontres avec certains personnages inoubliables,dont le club des 3 J( le torride Jim Morrison,Joplin,Hendrix ) et pas mal d'autres dans mon panthéon personnel ,mais aussi Hitler,le Diable et ses démoniaques acolytes depuis la nuit des temps...et tous les damnés depuis la création du monde.
Que nenni,mes amis,et je trouve là une certaine forfaiture à racoler les lecteurs et lectrices potentiels de cette façon.
L'histoire,il y en a une,la jeune Madison pré-ado,trucidée par un demi-frère, arrive en Enfer,et découvre ce lieu empli de miasmes divers et avariés des humeurs corporelles de plusieurs milliards d'humains qui l'y ont précédée ...elle y rencontre bien nos idoles,mais en une phrase(une page?),et s'en va vivre ses aventures ,en compagnie du club des cinq(oui,il y en a des clubs,des clubs de golf,ne me posez pas la question,je ne sais plus,mais je ne crois pas),quatre autre ados qui connaissent déjà les lieux et la briefent sur la meilleure façon de s'intégrer en Enfer... elle trouve même un job,la petite Madison,et on retrouve un peu du Chuck Palahniuk qu'on aime dans certaines péripéties parsemées ça et là...Madison a trouvé sa voie,elle restera en Enfer,où elle trouve une existence plus valorisante que sa vie sur terre,que je vous épargnerai...
Quelques jolis moments poétiques,telle la transformation des mouches à m.... en leur faisant accoler des grandes ailes bleues...elle met un peu de couleurs dans ce monde gris...
Et voilà...je ne sais pas si ce livre vaut la peine d'être lu,c'est facile,assez ennuyeux presque tout le temps,voire fastidieux,lourd,ce n'est qu'un avis!!!
La dernière page indique "A suivre...",non,oh que non,sur ce coup-là,je ne suivrai pas.Dommage,tout de même !

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Salut Chuck Palahniuk, moi c'est Heleniah, je viens de finir ton dernier roman, cela signifie donc que je suis encore vivante. J'ai bien compris le message, rassure-toi : la Terre, c'est la Terre, l'Enfer, c'est l'Enfer. Je ne sais pas si je connaîtrais l'heure de ma mort, mais j'essayerai de m'habiller en prévision, des chaussures peu salissantes aux pieds, un jeans pratique, et les poches remplies de bonbons. Je vais essayer aussi de profiter de la vie et même si les temps sont durs, j'attendrais d'être morte pour me lancer dans une carrière de démarchage téléphonique ou de star du porno, j'aurais bien le temps de gagner ma mort de cette manière en Enfer, de toute manière j'y aurais droit, je suis rousse. Néanmoins, mon niveau d'anglais laisse encore à désirer, j'espère que tu me pardonneras, j'ai remarqué que tous les morts, peu importe leur origine, parle tous anglais et se comporte comme de parfaits américains… on dirait bien qu'on se prend pour le nombril du monde ? Et d'ailleurs si le créateur d'un livre crée l'Enfer est-il le Dieu ou le Diable de ces personnage ? Bon malgré toutes ces questions, je te promets de faire de mon mieux une fois que je serais morte, en attendant je vais clore cette introduction semblable aux anaphores qui ouvre chacun des chapitres de ce livre (oui, je connais le mot anaphore, je suis bloggueuse, pas stupide) et commencer ma critique !

Madison venait d'avoir 13 ans lorsqu'elle est morte. Elle était la fille d'une star de cinéma mondialement connue et d'un producteur milliardaire.

Madison se retrouve donc en Enfer. Les Enfers, finalement, ce n'est pas si dramatique. Bon, ce n'est pas l'endroit le plus hygiénique qu'il soit, il y traîne tout ce que les vivants rejettent sur terre ou perdent (détritus, mégots, larmes, sang, jusqu'au plus gore, je vous laisse imaginer, ce sont les enfers, n'est-ce pas). Il y a également des démons, tous les anciens dieux du mal de toutes les religions du monde qui se promènent et démembrent avant de dévorer vivant les morts qui se régénèrent par la suite, après tout, ils sont déjà morts.

Madison adresse une sorte de supplique à Satan à chaque début de chapitre, elle aimerait vraiment le rencontrer. Mais comme elle n'y arrive pas, elle décide de prendre en main sa mort. On assiste donc à des instants de sa vie d'avant, où elle prend les vivants à témoins (notamment parce qu'elle était une jeune ado grosse, mais intelligente), et on en apprend plus sur son mode de vie avec ses parents richissimes qui possédaient une maison dans chaque pays, qui adoptaient un enfant à chaque besoin de coup de pub, sa vie en pensionnat, sa rencontre avec Goran, son dernier frère adoptif.

On voit aussi sa mort en Enfer, son job là-bas (en Enfer on travaille pour raccourcir sa peine et gagner son Paradis à coup de bonbons et barres chocolatées, d'ailleurs la plupart des sites porno sont tenus par les Enfer et le télé-marketing également). C'est d'ailleurs en faisant du télé-marketing, qu'elle rencontre par téléphone interposé des mourants qu'elle convainc d'aller en Enfer, parce que finalement c'est pas si mal. D'ailleurs, c'est facile d'aller en Enfer (mais pensez à prendre de bonnes chaussures et des vêtements peu salissants) : si vous êtes roux, si vous avez klaxonnez trop souvent, si vous avez jurez trop souvent, si vous êtes journaliste, etc.

Ce roman est du Palahniuk pur jus. La première partie du roman peut être un peu choquante de part certaines descriptions gore, parfois à connotations sexuelles un peu trop descriptives, il faut vraiment s'y attendre et passer outre, car tout est dit sur un ton cynique. La seconde partie du roman et le twist de fin est vraiment géniale. Non seulement l'histoire se tient et est vraiment originale, mais le style est lui-même assez différents de ce qu'on trouve d'habitude sans en faire trop. Bref, j'ai passé un bon moment, il y a vraiment des passages bien trouvés que se soit sur la définition des Enfers, de la vie, de la mort, de la valeur de la vie et de la façon dont nous la vivons etc.

Bref, soyez prévenus, ne prenez pas un air choqué en lisant, dépassez la surface parfois boueuse et amusez-vous !
Lien : http://girlkissedbyfire.word..
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Toujours aussi inclassable cet auteur que j'ai découvert il y a peu avec Snuff. Je poursuis donc ma découverte avec Damnés on suit ici l'histoire de Madison qui se retrouve en enfer à l'âge de 13 ans et qui croit être morte d'un trop fort dosage de drogue.

Il faut dire que celle-ci a vécu dans une milieu très étrange avec des parents richissime avec des maisons partout dans le monde. Les parents anciens baba cools l'on initiée à toutes sortes de drogues (d'ailleurs elle fêtera son anniversaire avec ses amies avec un pinata rempli de drogue en guise de bonbon), pour leur montrer comment on fait des enfants ils lui montrent un film porno bien atroce.

Ses parents adoptent également des enfants pour tout et n'importe quelle occasion avant de les laisser dans des orphelinats. Ils ont des maisons partout dans le monde qu'ils visualisent d'internet.

Mais on suit plus particulièrement le parcours de Madison en enfer, comme celle-ci est une adolescente en rébellion le style est très vif et percutant du genre La Terre c'est la Terre et l'Enfer c'est l'Enfer. On se rend compte au fil du récit que la monnaie d'échange en enfer ce sont les friandises et que certains peuvent obtenir un travail comme Madison qui travaille dans une sorte de call center avec toutes sortes de questions à poser pour n'importe quel produit.

Elle va d'ailleurs faire plusieurs connaissances de personnes très malade ainsi (une du cancer et une du sida).

Ce livre se lit très vite mais à un côté assez crû, car oui en Enfer il y a tout de même la rivière des enfants avortés, des rivières de différents fluides corporels etc... Il y a également toutes sortes de célébrité en Enfer Marylin Monroe etc...

Cela aurait suffit avec une cinquantaine de page en moins.

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critiques presse (1)
Actualitte
02 novembre 2016
Un ouvrage qui, de mon point de vue, ne laissera pas un souvenir déterminant dans les bibliothèques !
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Merci de m'épargner votre psychologie à deux balles, mais j'espère vraiment que le diable va m'apprécier. Notez, une fois de plus, mon attachement persistant à l'espoir avec un grand E. Etant donné que je me trouve ici, enfermée dans cette cage dégueulasse, il ne me paraît pas délirant de supposer que Dieu n'est pas très fan de moi; et mes parents, soyons lucides, ne sont plus dans le coup, pas plus que mes profs préférés, mes coaches de nutrition et toutes les figures d'autorité, en fait, que j'ai cherché à satisfaire au cours des treize dernières années. Rien de surprenant à ce que j'aie transféré tout mon puéril besoin d'attention sur le seul adulte disponible pouvant faire office de figure parentale : Satan.
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Cinématographiquement, la réalisation est atroce. Ils sont entre deux et vingt. Des hommes et des femmes qui s'empoignent, frénétiquement affairés à violer tous les orifices disponibles avec tous les doigts, phallus et langues dont ils disposent. Des corps humains entiers semblent disparaître dans d'autres corps. L'éclairage est effroyable, et le son a visiblement été doublé par des amateurs qui travaillent sans synopsis valable. Ce que j'ai devant moi ne ressemble pas tant à des relations sexuelles qu'à une fosse commune dont les occupants se tortilleraient encore, pas tout à fait morts, mais déjà en décomposition.
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L'une des plus profondes convictions politiques de ma mère consiste à penser que si des gens ont si désespérement envie de venir aux Etats-Unis, au point d'être prêts à mettre leur vie en péril en traversant le Rio Grande à la nage, simplement pour avoir la chance de ramasser nos laitues et de nous faire des brushings, eh bien, on devrait les laisser faire. Des nations entières ne rêvent que de venir passer la serpillière dans nos cuisines, dit-elle, et les en empêcher serait une violation de leurs droits humains les plus fondamentaux.
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J'ai vu des gamins qui n'avaient pas 4 ans, venus du Népal, d'Haïti et du Bangladesh, qui réussissaient à promouvoir simultanément la largesse de mes parents, les fringues de BabyGap et les figues fourrées à l'aïoli, au cumin et à la panse de brebis abattue sans douleur et tout cela sans oublier de citer à tout bout de champ le dernier de film de ma mère.
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Ayez pitié du pauvre démon, avec son unique stratégie pour vaincre. Il partage un handicap avec Jane Eyre : de même qu'elle est forcée de rester douce et stoïque, ce démon, Baal, ne connaît qu'un seul mode d'existence : faire peur.
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Vidéo de Chuck Palahniuk

BooKalicious présente : Damnés de Chuck Palahniuk (#RL2014)
BooKalicious #RL2014! Chronique de "Damnés" de Chuck Palahniuk aux Editions Sonatine. Retrouvez toutes les vidéos ici : http://goo.gl/23DkUZ Quand Maddy Spencer, gosse de riches anciens...
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