AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Verdure35



Cette chose étrange, est le sentiment de perdition dans un pays , pourtant lieu de naissance et de l'auteur et de son héros à travers l'évolution d'une famille installée à Istanbul depuis un demi-siècle.
Dans les années 1950, Istanbul comptait 3 millions d'habitants, aujourd'hui, 13 millions .Des familles de paysans sont venues d'Anatolie pour travailler et avoir une vie décente, ils se sont installées de façon anarchique sue les collines bordant Istanbul, et c'est l'histoire de l'une d'elle qu'Ohran Pamuk (Prix Nobel de littérature) raconte dans cet énorme et très accessible roman.
Tout d'abord, figure un arbre généalogique qui guide bien le lecteur pendant un petit moment ; le membre de la famille qui est le centre du roman est Mevlut, un homme arrivé à Istanbul en en 1969, après une enfance villageoise.
Les bonheurs, les chagrins, le quotidien, la vie quoi ! de cette famille sont rapportés de façon précise , mais pas de façon chronologique, chacun y apporte sa touche personnelle, même l'auteur qui vient parfois reprendre le lecteur par la main, ce qui est bien plaisant , fallait y penser.
Comme dans toute famille, certains ont plus de réussite en affaires , certains plus volontaires que d'autres, et Mevlut, lui, le bon garçon qui rêve comme les autres , a bien du mal , sans l'aide de ses frères à se sortir de la misère.
Son bonheur secret , tout en essayant plusieurs métiers, c'est de traverser la ville tard le soir pour vendre la « boza », une boisson traditionnelle turque, fabriquée artisanalement,mais pour les jeunes générations, achetée en bouteille au supermarché. Seuls lui restent des clients nostalgiques des vendeurs ambulants «  d' avant » .
L'évolution des moeurs est aussi au centre de ce roman . Et la vie amoureuse de Mevlut débute sur un énorme malentendu. Mariages arrangés ou pas , l'auteur raconte, tout en restant éloigné de toute controverse.
La politique est évoquée aussi , le nom d'Atatürk est souvent cité.
Le roman se termine en 2012 ,Mevlut a 56 ans, sa vie a connu pas mal de soubresauts , comme son pays tant aimé, la Turquie.
Il est de très gros romans parfois un peu longuets, pas ceux d'Orhan Pamuk qui avait déjà conté en 2003 dans « Les souvenirs d'une ville » et cette fois à travers une grande famille bourgeoise, l'amour qu'il éprouve pour son pays.
Commenter  J’apprécie          151



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}