“L'écriture, ce n'est pas un outil, c'est la matière” se plaisait souvent à répéter l'adjudant-chef Chaudard lorsqu'il haranguait ses hommes de troupes. Amoureux d'une littérature qui engage son créateur, nul doute qu'il aurait passé
Katherine Pancol par les armes. Bien sûr, je trouve personnellement que fusiller
Katherine Pancol relève de l'excès puéril... Une analyse plus nourrie me pousse toutefois à me demander si on ne pourrait pas quand même condamner un petit peu
Katherine Pancol. La condamner par exemple à lire ses livres. Ce serait là une peine certes sévère, mais tellement juste. Car il faut bien le dire, terminer un de ses romans relève du calvaire pour celui qui, comme l'adjudant-chef Chaudard, accorde du prix au choix des mots..
Quoi, de l'écriture pré-mâchée, des personnages stéréotypés ou des lieux bling-bling qui servent de décor à l'intrigue, se révèle le plus insupportable ? Insondable question à laquelle j'ai envie de répondre : tout.
Katherine Pancol réalise en effet cet exploit de façonner ses oeuvres d'un bloc unique de médiocrité, d'où rien de différent ne surnage. Les mots qu'elle utilise ne sont jamais les siens, c'est long et on s'ennuie, englué que l'on est dans un récit mièvre et mal maîtrisé. Elle vend beaucoup, m'objectera-t-on ? Oui, c'est vrai. Et c'est inquiétant.
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