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Critique de Gruizzli


Je suis assez impressionné par la BD qui reste sans concession jusqu'au bout, portée par un personnage féminin comme on en voit rarement. Et ça fait plaisir de lire quelque chose d'aussi poussé, d'aussi loin dans le personnage détestable de méchanceté mais toujours tenace.

C'est une étrange histoire que nous avons ici, mélange de roman social à la Steinbeck mais où nous ne voyons que les riches et leurs histoires, vaguement commentés par des bucherons qui détaillent les horreurs s'accumulant autour de ce couple, et roman écologique, roman de couple. Très étrange couple d'ailleurs, lui qui fait figure de riche de bonne famille, héritier qui veut s'imposer et follement amoureux de sa femme. Elle, dure et dangereuse, impitoyable et sans jamais fléchir, mystérieuse jusqu'au bout, presque surnaturelle. Un ange de la mort, ou de la destruction, descendue sur Terre pour tout détruire.
La BD parle de nombreuses choses, comme l'impact de l'homme sur son environnement, la soif de l'or et de la réussite, les riches et les pauvres, bien sur, mais aussi une certaine Amérique de la crise. L'ensemble est menée d'une main de fer par Serena, femme qui marque de sa botte l'imaginaire féminin. Rarement nous aurons eu le droit à une femme aussi dure, aussi virulente et aussi dangereuse. Il pourrait presque s'agir d'une origine à une super-vilaine tant le récit ne la fait jamais dévier ni faiblir.

Je me répands en éloges et pourtant je limite ma note à 3 ? C'est que la fin ne me convainc pas totalement. Comme le souligne Ro, le "Juste nous deux" aurait gagné à être plus moteur de leur final, qui a été moins explosif que je ne l'espérais. Sans parler de l'incursion étrange du fantastique dans le récit à plusieurs moments, fantastique qui ne semble pas vraiment expliqué ou intégré. Cet entre-deux m'a assez peu satisfait. N'eut été la fin qui m'a laissé sur la mienne (de faim) j'aurais sans doute mis plus. Mais en l'occurrence je dirais que nous sommes sur un 3.5, allez, un 3.45. Et je ne parle même pas du dessin qui fait charbonneux nuancé par de rares touches de couleur : les cheveux de Serena mais aussi le sang, qui coulera bien trop dans le récit.
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