Fuir et revenir

Chitralekha va bientôt fêter ses 84 ans. Un anniversaire spécial pour les népalais.

Pour l'occasion, ses petits-enfants éparpillés dans le monde vont venir lui rendre visite.

Mais les retrouvailles ne seront pas de tout repos. Car ses descendants sont tous une déception d'une façon ou d'une autre.

Baghwati n'a pas revu sa famille depuis 18 ans, quand elle a fugué pour épouser un intouchable.

Agastaya est médecin, pas marié, homosexuel et ne souhaitant pas que sa famille découvre l'identité de sa moitié.

Manasa a fait de brillantes études, le mariage que souhaitait sa grand-mère mais se retrouve reléguée au rang de garde-malade de son beau-père.

Enfin Rutwa, écrivain a été banni par sa grand-mère après s'être inspiré de sa famille pour son roman. 

Ajouter à cela, Prasanti, une hijra, une eunuque transsexuelle et vous obtenez une réunion familiale explosive. 

Ce roman, léger en apparence traite de beaucoup de sujets graves : le poids des traditions et des castes, l'acceptation de soi et les relations familiales. 

Si le début et la fin du roman sont trépidants et offrent de jolis portraits de personnages, le coeur du roman m'a semblé moins convaincant. 

Une sorte de monotonie dans les dialogues entre les personnages m'a quelque peu lassée dans cette moitié du récit. 

Néanmoins, cette lecture reste plaisante même si pas entièrement convaincante.
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Chitralenkha va fêter ses 84 ans et invite pour ce faire ses petits-enfants, dispersés aux 4 coins du monde, dans sa maison en Inde, où elle est à la tête d une grosse entreprise.

À travers ce rassemblement familial, l auteur nous fait part des revendications des habitants de la région de Sikkim qui sont des Indiens népalophones. Il aborde le problème des castes, des traditions, évoque les fêtes religieuses. C est un roman riche qui m a appris beaucoup de choses.
Les personnages sont intéressants et leur parcours, tous bien différents, montre une réalité multiple.
Le romancier revient aussi sur le rêve américain avec beaucoup de justesse. l'immigration n apporte pas forcément une vie meilleure. La situation devient différente mais pas toujours plus facile.
Mention spéciale au personnage de Baghwati, que j ai adoré.

Petit bémol, j aurais aimé que la carte qui se situe en fin d ouvrage, soit signalée au début de l histoire, ça m aurait aidé à mieux situer les lieux évoqués.

Autour de la grand-mère indienne, gravitent ses petits enfants expatriés et dont les modes de vie ne sont pas ou peu conformes aux exigences voulues par les coutumes et castes indiennes. le livre traite beaucoup aussi du statut et de la vie des eunuques par l'intermédiaire de la domestique. J'ai parfois, voire souvent été perdue par les nombreux termes indiens employés et non définis, dont les définitions venaient par déduction. Des petites annotations auraient été bien appréciées. Ce livre oscille entre la tragédie et la comédie, et j'avoue que ça m'a quelque peu perturbée. On a malgré tout un joli portrait de la société indienne actuelle avec ceux restés au pays et les exilés de retour plus ou moins temporairement.
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