Comme le précise en postface
Jay Parini, Une année dans la vie de
Tolstoï ne cherche pas à être une étude littéraire stricte mais plus une tentative de conter sous forme de fiction kaléidoscopique les derniers instants de la vie du grand auteur, et ce à l'aide des fragments de journaux découverts, notamment celui de Valentin
Boulgakov, dernier secrétaire de l'auteur, ou ceux de ses enfants et de ses disciples. Cet opus est également un portrait à charge de la femme de
Tolstoï, Sonia, accusée d'être opportuniste et tyranique. En effet, au terme de sa vie, l'auteur est adulé, entouré d'une cour hétéroclite vivant à ses crochets, mais également porté vers des sentiments religieux et philosphiques forts, prônant la simplicité et l'abstinence. Sa femme craint les malveillances et les manipulations de cet entourage admirateur, elle redoute le complot qui n'aurait de cesse selon elle de dépouiller les siens de leur héritage. Elle déteste ce qui éloigne son mari d'elle et est jalouse des égards qu'il porte à ses amis intimes. le grand homme, dans une tentative de fuite désespérée vers plus de tranquillité d'esprit, trouvera la mort dans une maison de gare, scène liant le tragique au grotesque.
Je n'ai su que penser de cette version de
Jay Parini qui m'a laissé une curieuse impression de malaise... Malgré de beaux passages, j'ai eu le sentiment que le tout était baigné d'un parti-pris et d'une subjectivité forcée. Dommage, car ce livre avait tout pour m'intéresser et malgré mon amour pour les romans et nouvelles de
Tolstoï je sais que bien souvent la grandeur d'un homme cache d'autres réalités, les sacrifices d'une famille. Cependant, je ne regrette pas cette lecture, captivante à sa façon. J'y ai appris beaucoup. Je pense continuer à lire sur le sujet, histoire de m'en faire une idée plus précise par recoupement...
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