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Critique de ramettes


Il y a des auteurs qui vous semblent faire partie de votre sphère intime.

Je pense que cela vient des thèmes abordés « la famille, « les absents », « l'amitié » et tout cela avec des yeux d'enfants. Il a su retranscrire ce regard d'enfant que nous avons tous eu. Ce moment où on ne comprend pas tous les enjeux des conversations des grandes personnes, mais où on prend très à coeur certaines situations.

L'univers de Gilles Paris tourne autour d'un enfant de 9 ans qui va nous raconter ce qui se passe atour de lui. Ici, Victor est un garçon qui a une grande sensibilité et donc très réceptif aux ondes environnantes.

Il y a des personnages clés qui vont lui permettre de faire son chemin au milieu des secrets de famille. La Baronne, cette vieille dame va faire le lien entre le passé et le présent, elle représente la mémoire. La concierge de la résidence va faire le lien entre l'extérieur et l'intérieur de la résidence. Les amis vont l'accompagner dans ce chemin initiatique.

La grande soeur, la mère et sa compagne vont être à la périphérie du drame… Chacune avec ses préoccupations laissaient une grande liberté à Victor. Elles étaient là sans vraiment y être. On se demande ce qu'il va leur arriver car chacune se perd passionnément à travers la lecture, la peinture ou la fuite autodestructrice…

Le père est absent pour diverses raisons c'est justement lui qui va se retrouver au coeur des préoccupations de Victor.

La famille a une grande importance dans les romans de Gilles Paris. Alors au début on imagine que c'est le fait d'avoir « deux mamans » qui va être le sujet du roman. Puis petit à petit un autre sujet va apparaître.

J'ai été très sensible aux lieux qui hantent ce roman, « les maisons » ont chez moi une grande importance, j'aime leur attribuer une âme, alors vous imaginez toutes ses villas vides qui portent en elles des malheurs voire des malédictions ! Et à côté des ses demeures vides nous avons « la résidence » qui ressemble à une matrice pleine de vie. La résidence est une concentration de vies si différentes avec la cour comme point commun. Je ne sais pas si cela vient des papillons, mais j'ai une l'impression d'un éventail orné d'une scène avec Victor comme pivot central qui pouvait le refermé au gré de ce qu'il vivait.

Au cours de ma lecture il y a eu plusieurs éléments qui ont rendu le roman un peu inquiétant. Une atmosphère, des non-dits, des personnages absents, puis il y a eu les papillons qui se posaient sur l'enfant à certains moments, on aurait dit que le temps s'arrêtait. Les lucioles tel des feux follets, des âmes, venaient danser pour Victor. J'avoue que j'attendais l'annonce d'un décès… je vous laisse découvrir ce qu'il en ai.

La fin me semble trop convenue, mais c'est ça aussi l'univers de Gilles Paris. La situation qui était bancale va trouver une certaine harmonie.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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