Campus at Sea

Car une infinité d'étoiles sera toujours moins déconcertante que ces pupilles grises à quelques centimètres de moi...

Et puis tu as débarqué dans ma chambre complètement saoule et trempée, et bizarrement, à partir de là, l'enfer est devenu un peu moins infernal...

Ce n'est que petit à petit que j'ai compris qu'à force de mettre de la distance entre les autres et moi, ils n'allaient jamais revenir.

Au début de notre relation, je ne ressentais que de l'amour, mais ensuite, la peur s'est mélée à l'amour, et à la fin, il n'y avait plus que la peur…

Nos bouches sont si près que je peux sentir son souffle sur
mes lèvres, et Milos doit deviner mon trouble car il vient me chuchoter à l'oreille:
- Arrête de lutter, bébé.
Il prononce ce dernier mot avec malice, comme s'il savait
que ça allait me faire vriller.
Que j'allais l'embrasser ou le gifler, céder ou m'insurger,
mais que je ne resterais pas indifférente.
Sa bouche se retrouve de nouveau face à la mienne, et
soudain, je sais laquelle des deux options mon corps a choisie.
Sans hésitation.

Petit à petit, je vois San Diego qui se dessine au loin, et pour la première fois, ce n’est pas l’excitation qui m’envahit. Parce que, pour la première fois, l’arrivée au port ne va pas marquer le début d’une escale, mais la fin de l’aventure. 𝐷𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑏𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑛𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎 𝑣𝑖𝑒.

- J’ai envie de toi. J’ai envie de te prendre contre le mur alors qu’on aura à peine passé la porte. C’est plus clair, comme ça ?

Une putain d’erreur que je continue de payer chaque jour, un piège dans lequel j’ai couru sans y prendre garde et dont je ne peux plus m’extirper..

La première fois, l’écroulement était plus insidieux, plus lent. Je ne me rendait pas compte que j’était en train de perdre chaque personne qui comptait pour moi, une par une.

Un prince charmant qui s’est transformé en bourreau