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Critique de Tiephaine


Un roman mettant en scène la quasi destruction du chapitre Space Marines des Crimson Fists face à la waaagh! Snagrod.

L'histoire tragique des Crimson Fists est un peu oubliée aujourd'hui, reléguée dans les abîmes du contexte historique de l'univers Warhammer 40K, mais ils étaient l'un des chapitres emblématiques de la 4e et de la 5e édition du jeu.
La quasi destruction du chapitre face à la Waagh! Snagrod était l'un des épisodes tragiques de l'histoire générale, et c'est celle-ci qui nous est racontée ici.

Steve Parker a une belle plume et sait agrémenter son histoire de détails qui l'enrichissent sans l'alourdir, offrant ce petit plus qui donne à un roman sa profondeur. Servi par une traduction plutôt bonne malgré quelques défauts par-ci par-là, ce roman est suffisamment immersif pour donner au lecteur un bon moment de lecture, même si on aime pas spécialement les Crimson Fists. Ce qui était mon cas, même si au sortir de cette lecture, j'ai commandé l'omnibus consacré aux Crimson Fists (disponible uniquement en langue de Shakespeare, me semble-t-il). Soyez d'ailleurs conscients que le Monde de Rynn ne donne pas un compte rendu de l'ensemble de la guerre contre la Waaagh Snagrod, mais seulement une partie de celle-ci. On ne sait pas, lorsqu'on referme le bouquin, ce qu'il adviendra réellement du chapitre. (Enfin, si, mais ça n'est pas précisé dans l'histoire elle-même...)

Côté action, passé la première centaine de pages qui sert surtout à mettre en place le reste de l'histoire, je peux dire qu'on est servis. Pas seulement en ce qui concerne l'action, mais aussi en ce qui concerne l'aspect "Grimdark": les description assez détaillées de ce que font subir les orks aux civils qu'ils attrappent sont loin, très loin de cette image sympathique d'attardés joyeux que leur donne GW depuis quelques années. Non, ici, les orks sont ce qu'ils sont réellement: des xenos anthropophages qui s'amusent à torturer les êtres plus faibles qu'eux jusqu'à ce que mort s'ensuive, avant de les dévorer. Steve Parker brise d'ailleurs un tabou de la Black Library, en mettant en scène des enfants qui n'ont aucun avenir, voire qui ont été dévorés par les orks, et qui rappelle une des réalités de la guerre, pas seulement dans les univers SF ou Fantasy d'ailleurs...

Néanmoins, l'action est assez limitée par l'une des directives de la Black Library de l'époque, à savoir que les bouquins devaient donner des éléments pour pousser les lecteurs à rejouer les batailles avec leurs figurines. Et cela se sent un peu quand on en est conscient, car à plusieurs reprises, ont a quasiment une liste d'armée de Space Marines qui affronte une autre liste d'armée d'Orks. En soi, ça n'est pas dérangeant, mais disons que dans le cadre du roman, une fois qu'on en est conscient, ça donne un drôle d'effet.

La psychologie des personnages est elle aussi limitée par leur nature de Space Marines monolithiques, et malgré les interrogations de Pedro Kantor sur l'avenir de son chapitre et ses états d'âme face à la perte de ses hommes et face au sauvetage de civils, il faut bien reconnaître qu'il n'y a pas beaucoup d'exemple de réflexions introspectives. Mais ça tombe bien, parce que ce n'est ça qu'on cherche dans ce genre de romans, sauf très rares exceptions.

Dans l'ensemble, le Monde de Rynn est un roman plutôt simple et dans la moyenne de ce que produit la Black Library, mais bénéficie d'un petit plus immersif bienvenu grâce au talent de Steve Parker. Si on y rajoute ces petites touches Grimdark qui ont totalement disparu ou presque des romans récents, on ne peut qu'être conquis.

Un bon petit bouquin qui se laissera lire même par les lecteurs peu fans des Crimson Fists.
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