AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de hervethro


Il y a deux manières de raconter notre Histoire.
Celle de la Terre et du vivant.
Commencer par aujourd'hui et remonter le temps, comme n'importe quel généalogiste à la recherche de ses racines, jusque'à atteindre cette toute première cellule qui a eu la bonne idée de se diviser. Ce voyage, c'est celui qu'a proposé Richard Dawkins dans son livre « il était une fois nos ancêtres ». Passionnant.
Et il y a la façon plus scolaire de partir du début pour en arriver à... nous.
Cela, bien sûr, sous-entend que nous serions la finalité de la Vie. de là à prouver l'existence de Dieu, il n'y a qu'un pas.
Mais, il n'y a aucune intention dans la Nature. Les choses arrivent, tout simplement. Juste que la Vie tente toutes les opérations possibles. Il n'y a qu'à feuilleter ce dictionnaire pour s'en rendre compte.
La Vie a et aura (elle continuera même après cette sixième extinction mise en route par notre faute) tenté toutes les possibilités possibles et imaginables. Dans l'eau, dans l'air, sous la terre, du coeur de la jungle étouffante jusqu'aux déserts les plus inhospitaliers, dans les plaines riches et fertiles et les étendues montagneuses si rigoureuses. de la taille d'une puce jusqu'au plus exagéré des dinosaures (40m, 150 tonnes : ça vous parle?). La Vie aura jeté ses dés par tous les vents, jusqu'au plus profond des océans. Ceux qui ne s'adaptent pas disparaissent. C'est aussi simple que ça.
Evolution permet de comprendre que, sur notre bonne vieille Terre, TOUT est lié. Chaque espèce possède quelques gênes de n'importe quelle autre espèce antérieure.
On comprend aussi que l'évolution n'a jamais été linéaire : elle alterne grands coups d'accélérateur et périodes plus stables où tout semble figé pour l'éternité. Mais la Vie est un formidable scénariste, elle surprend toujours.
Au fil des pages, on voit défiler une galerie de portraits. La grande force de vulgarisation permet des reconstitutions imagées et non pas se contenter de ne proposer que des fossiles, qui n'auraient passionnés qu'une poignée d'avides archéologues.
On progresse de page en page vers toujours plus de complexité et on apprend une foule de choses (l'ouvrage est suffisamment récent pour intégrer les dernières trouvailles fossiles) : les dinosaures possédaient ainsi des plumes, par exemple, même les non-aviaires.
Seul point négatif, le titre.
Ce n'est pas un livre sur l'Evolution, mais plutôt un bestiaire historique. J'aurais aimé apprendre pourquoi nous sommes passés à un mode de reproduction sexué, beaucoup plus aléatoire qu'une simple parthénogenèse (quiconque a tenté de trouver l'âme soeur me comprendra à demi mot). Pourquoi notre système sanguin est le plus performant pour oxygéner nos cellules. Quel est l'intérêt d'avoir les os recouverts de peau plutôt qu'une carapace englobant le tout. Avantages et inconvénients de la bipédie. Plumes ou poils ? Pourquoi le cerveau se cache-t-il au sommet du crâne et non pas à côté du coeur, par exemple.
Pour cela, il faudrait chercher du côté des biologistes et se contenter, ici, de dévorer cet ouvrage collectif sous la direction d'un paléontologue patenté.
Pour continuer cette aventure qui a démarré il y a 3 milliards d'années (il s'est donc quand même écoulé un bon milliard sans que rien ne bouge par lui-même sur ce vieux caillou), je vous proposerai la critique des « Animaux du futur » prochainement.
Commenter  J’apprécie          32



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}