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Critique de belette2911


Non, "L'homme au ventre de plomb" n'a rien à voir avec l'estomac chargé de Charles Duchemin (Louis de Funès) après avoir dû manger quantité de plats indigestes (et pas frais) sous la menace d'un restaurateur qu'il avait dégradé dans son guide ("L'aile ou la cuisse"). La scène des boutons... Vous vous souvenez ?

Et bien là, c'est encore pire que ça !

Un an après sa première enquête (L'énigme des Blancs-Manteaux), notre ami Nicolas le Floch se retrouve avec quelques galons de plus : le voilà promu commissaire !

Paris, fin de l'année 1761, notre Nico national est à l'Opéra quand le comte et la comtesse de Ruissec apprennent le suicide de leur fils. Tant pis pour la soirée, le travail n'attend pas !

Je rappelle à mes lecteurs que dans un pays catho comme la France à cette époque, le suicide, c'est du péché mortel et on a condamné des suicidés parce qu'ils s'étaient "homicidés". Punition : on a traîné leurs cadavre dans toutes les rues. La honte sur leur famille.

Les premières constatations font plutôt pencher Nicolas le Floch pour la thèse d'un assassinat déguisé. le coup du "il est mort en nettoyant son fusil" ne prend pas avec lui. Des tas de petits détails ne sont pas normaux et ça le titille.

L'examen du corps avant autopsie lui confirme déjà qu'il avait vu juste. Par contre, il ne se doutait pas qu'on avait.... Non, je ne dirai rien de plus, mais la mort dut être terrible. Fallait prendre tout au sens propre et pas au figuré.

Les ramifications complexes et multiples de cette affaire va mener Nicolas tout droit à des complots qui pourraient menacer jusqu'à... Oui, si haut !

Surtout que son faux suicidé n'est pas le seul à mourir dans cette affaire et que Nicolas aura fort à faire, aidé de son fidèle adjoint, l'inspecteur Bourdeau, pour démêler le vrai du faux.

L'auteur nous ressert la même recette que celle utilisée pour sa première enquête et la sauce prend, cette deuxième enquête étant tout aussi réussie que la précédente.

Même mieux, je dirais, puisque ayant eu droit aux explications sur la jeunesse de Nicolas dans le tome précédent, celui-ci passe plus vite aux choses sérieuses.

Pas de vitesse supersonique, mais un rythme de croisière au pas des chevaux avec quelques galops durant les 310 pages que comptent l'ouvrage.

Rien à redire du point de vue historique, n'étant pas historienne, mais il appert que l'auteur s'y connait pour mettre en scène le Paris du XVIIIème siècle. Sans oublier les personnages ayant réellement existé !

Son érudition est manifeste et c'est un double plaisir pour moi d'avoir une enquête policière historique.

En 310 pages, vous fréquenterez des bourgeois, la haute noblesse en la personne du Roi et de sa maîtresse, la Pompadour, mais aussi une mère maquerelle, des gamins des rues, des moines, des flics, un bourreau, un médecin légiste, des cadavres, de la misère, de la richesse et même si Findus n'existe pas encore pour vous coller de la viande de cheval à la place de celle de boeuf, restez prudent lorsque vous mangez.

Le petit plus ? Pour une amatrice de Sherlock Holmes telle que moi, j'ai souri lorsque je découvris que Nicolas crochetait les serrures et n'hésitait pas à enfreindre la loi quand il le fallait : une visite à domicile de nuit, version "cambrioleur", Holmes le faisait aussi.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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