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Critique de Esorlecram


Remarquable document relatant un fait divers réel : en juillet 2000, une jeune anglaise travaillant à Tokyo disparaît .
Richard Parry est journaliste, correspondant du Times à Tokyo. Il va s'intéresser à cette disparition qui fit grand bruit à l'époque, multipliant les contacts avec la famille, les connaissances de la victime, les avocats. Il va ainsi nous relater l'inertie de la police, son incompétence pour tenter de retrouver Lucie Blackman, puis, une fois le coupable découvert, les longues recherches pour retrouver son corps, puis les interminables séances du tribunal, aboutissant au verdict.
Mais l'auteur a fait bien plus que celà. Il s'est penché sur le contexte familial de Lucie, et offre aussi au lecteur une image fouillée de ce qu'est la vie au Japon, pays qui nous semble si étrange, parfois attirant par son côté exotique, souvent dérangeant pour nous européens. Ainsi que sont les bars à hôtesses où travaillait Lucie ? Des lieux de rencontre où les hommes d'affaire aiment discuter longuement avec de jolies étrangères, sans les toucher ? Difficile à croire et pourtant à moitié vrai. Les dérapages sont sans doute fréquents mais ne constituent pas la règle générale. Et quel étrange système judiciaire où la culpabilité n'est prononcée que si le coupable a avoué, où les séances du tribunal se déroulent au rythme de une par mois. Mais dans le dossier Lucie Blackman toutes les règles tacites en vigueur risquent d'être balayées par la défense à la fois ridicule mais intelligente de l'accusé, personnage impossible à cataloguer selon les normes psychiatriques. La lecture de cette enquête ne va pas me rendre les Japonais plus sympatiques. J'ai eu l'impression qu'ils sont attachés à leurs coutumes pour elles-mêmes, sans se préoccuper de leur impact sur le plan humain. Mais l'auteur avertit : le Japon est un des pays les plus sûrs au monde, il y a moitié moins de meurtres, viols, agressions que chez nous. Tous les Japonais ne sont pas de dangereux samouraïs !
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