Critique de « Les Insurgés » par Ninon B - Booktube .
"Les Insurgés" de Malorie Blackman, par Ninon B. A l'occasion du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis à Montreuil, des participants enthousiastes âgés de 11 à 20 ans ont enregistré une critique littéraire vidéo pour défendre leur livre coup de coeur. Rendez-vous sur http://www.lecteurs.com/article/concours-booktube-power-a-vous-de-voter/2442840 pour découvrir toutes les vidéos ! Visitez le site : http://www.lecteurs.com/ Suivez lecteurs.com sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/orange.lecteurs/ Twitter : https://twitter.com/OrangeLecteurs Instagram : https://www.instagram.com/lecteurs_com/ Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCWQQ-VlGEFs22XKdO15tQCg/videos Dailymotion : http://www.dailymotion.com/OrangeLecteurs
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-Je peux t'embrasser?
Mon sourire s'est effacé.J'ai froncé les sourcils
-Quoi?
-Est-ce que je peux t'embrasser?
-Pourquoi?
-Pour voir ce que ça fait,a répliqué Callum.
Berk!double Berk!Mon nez s'est plissé malgré moi.S'embrasser?Pourquoi est-ce que mon meilleur ami avait tout à coup envie d'un truc aussi....débile?
Quand j'avais acheté mon téléphone, on m'avait fournit une notice.
Quand papa avait acheté l'ordinateur familial, on lui avait fourni un mode d'emploi.
Quand Mélanie m'avait mis Emma sur les bras, je n'avais eu ni manuel, ni explication, ni mise à niveau. Rien.
Il y a un proverbe qui dit : "Attention à ce que tu souhaites, tu pourrais l'obtenir".
«-De quoi as-tu peur?
-Si je commence la liste on sera encore là demain matin. J'ai peur d'être père. Peur de ne pas gagner assez pour faire vivre ma fille correctement. Peur de ne jamais rencontrer la personne qui l'acceptera. J'ai peur de ne jamais réaliser mes rêves si je les mets en attente. J'ai peur de devenir ce genre de grand con qui frappe ses enfants. Mais par-dessus, tout tu sais de quoi d'autre j'ai peur?
-De quoi?
-Peur de te perdre.»
- Que se passerait-il si les Blancs avaient le pouvoir à votre place ?
Mon ami hoche la tête.
- Je n'y ai jamais réfléchi.
Je soupire.
- Moi si. Souvent. J'ai rêvé de vivre dans un monde sans discrimination, sans préjugés, où la police serait juste, la justice équitable, le système égalitaire...
- Eh bien ! C'est une thèse ou un conte de fées ? demande Jack sèchement.
- Comme je te l'ai dit, j'y ai souvent pensé.
- Je ne crois pas en cette société dont tu parles, Callum. Les gens sont ce qu'ils sont. Que ce soit les Primas ou les Nihils qui dirigent le monde, il ne changera pas.
Mon désespoir était le sien, son désespoir était le mien. Comme si le seul rempart que nous avions trouvé contre le monde était notre amour.
"Les garçons ne pleurent pas, mais les hommes oui."
-Au revoir Cal !
Des prisonniers crient sur mon passage. J'ai envie de me tourner vers eux, d'observer leur visage, mais ça me prendrait trop de temps. Et le temps est ce qui me manque le plus. Je garde les yeux fixés devant moi. Au bout du couloir, une porte à deux battants est ouverte. C'est une journée idéale.
Callie Rose n'est ni Nihil, ni Prima. Et dans ce monde où chacun doit appartenir à une catégorie, à une caste, elle se sentira peut-être obligée de choisir son camp. Alors qu'elle appartient aux deux. Alors qu'elle n'appartient à aucun.
J'ai compris que je ne savais rien de la manière dont je devais m'occuper de toi, Callie. Tu n'étais plus une chose sans nom, sans réalité. Tu n'étais plus un idéal romantique ou une simple manière de punir mon père. Tu étais une vraie personne. Et tu avais besoin de moi pour survivre. Callie Rose. Ma chair et mon sang. A moitié Callum, à moitié moi, et cent pour cent toi. Pas une poupée, pas un symbole, ni une idée, mais une vraie personne avec une vie toute neuve qui s'ouvrait à elle. Et sous mon entière responsabilité.