Ce qui est bien avec ce genre de roman, c'est qu'on sait à l'avance comment ça va finir. Aucun suspense, les héros tombent amoureux et « tout est bien qui finit bien » comme dans les contes de fée de notre enfance.
L'intérêt réside dans la personnalité des héros, l'univers dans lequel ils évoluent et le chemin, parfois tortueux même s'il est toujours prévisible, qui les mène à l'amour.
Dans «
Un week-end de fête »,
Cathryn Parry nous fait découvrir l'univers des skieurs professionnels. Un peu. Trop peu à mon goût. On est plus dans l'entourage du sportif – son agent, son coach, le préparateur de son équipement – que dans les compétitions ou les entraînements au quotidien.
Et encore, ils font surtout partie du décor, des personnages secondaires, voire tertiaires ! Un peu comme une toile de fond sur laquelle on peint les tourments intérieurs des deux personnages principaux.
Il faut dire que l'intrigue tourne essentiellement autour d'une interview accordée à contrecoeur par le célèbre sportif Brody Jones à une journaliste qui exècre le ski à cause de son père, antipathique entraîneur de l'équipe nationale qui l'a reniée au passage et qui visiblement « sait des choses » sur ce skieur très populaire.
Bien évidemment, notre journaliste au flair incomparable sent rapidement que le sujet de son interview ne lui dit pas tout et en bonne professionnelle, elle va creuser, déterrant ses propres cadavres au passage.
Tous ces secrets qui empoisonnent le passé, l'esprit et la vie des héros seront révélés au fil des pages. Jusqu'au moment où ces mêmes héros se rendront compte qu'ils n'ont plus aucune emprise sur eux et qu'ils sont libres d'être heureux ensemble.
What a surprise ! Hashtag Ironie…
Mais ce qui est intéressant par rapport à la grande majorité des romans d'amour, c'est que l'on est alternativement avec Amanda et Brody. Chacun a ses tourments intérieurs et le lecteur en a connaissance avant l'autre personnage. Je regrette juste que certains événements passés ne soient pas plus… creusés, ou exploités.
Il y a beaucoup de sous-entendus, de non-dits, ça manque parfois de développement. de cette impression de vécu qui rend vivant le roman et crédibles les personnages.
Mais bon, je n'avais pas beaucoup d'attente en lisant ce roman, en dehors de passer un bon moment. Et c'est ce que j'ai fait. Ni plus, ni moins.
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