L'été des quatre rois

Mi-figue, mi-raisin : voilà mon ressenti à la lecture de "L'été des quatre rois" ou la Révolution de 1830 racontée par Camille Pascal depuis les lucarnes des royalistes ultras et des monarchistes libéraux. Je l'ai lu mais sans passion, j'ai même mis du temps à le finir. L'auteur nous livre un récit certes très bien écrit, dans un style souvent éblouissant, au plus près de la réalité historique et l'ouvrage me semble en définitive assez proche de celui de Jean-Louis Bory, publié il y a déjà cinquante ans, et qui traitait du même sujet. On y retrouve un usage du style indirect ce qui a pour conséquence un manque certain de rythme au point d'avoir parfois envie de sauter quelques pages ; peut-être est-ce par volonté de rapprocher le roman de l'essai historique et d'éviter de trop romancer les dires des différents protagonistes des Trois Glorieuses.
Aussi, malgré son talent, Camille Pascal peine à emballer son récit et à nous entraîner dans la tourmente de cet été de 1830. L'histoire se déroule avec lenteur, sans panache et sans surprise - évidemment - un peu comme si l'indifférence voire la léthargie dans laquelle se plaisait Charles X avait contaminé le roman. Comme déjà indiqué plus haut, l'auteur s'étant basé sur les mémoires ou de témoignages d'époque, il y a peu ou pas de place pour l'histoire vue depuis les lanternes de la principale actrice, à savoir la population parisienne.
Bref, je me suis parfois ennuyé et je ne crois pas que je recommencerai l'expérience avec l'opus suivant de Camille Pascal.