J'ai découvert avec délectation le cinéma de
Pasolini cet été. Curieuse, j'ai voulu en venir à ses romans. Que n'ai-je été déçue par
Théorème ! J'insiste avec
une vie violente, et me voilà conquise. La première partie est un peu longue : le personnage de Tommaso ne s'y distingue pas très clairement de ses congénères, jeunes malfrats des environs de Rome mais
Pasolini nous plonge dans un univers bordélique et violent, dans le quotidien de pauvres jeunes qui luttent et enchaînent les larcins pour se procurer trois sous. On retrouve là ses voyous préférés aux portraits tirés dans le film Mamma Roma. La deuxième partie est bien plus aboutie que la première. Tomasso, épris d'Irène fait son bout de chemin et emporte le lecteur avec lui dans les bas-fonds de Rome jusqu'à un final épique. le roman est un bel exemple de baroque : l'auteur prend dans la main le lecteur pour l'emmener dans un bordel en mouvement perpétuel mais comme dans son cinéma,
Pasolini alterne avec des plans plus statiques, peintures enchantées de la lumière et des paysages entourant le héros qui reposent du vagabondage ! À lire avec un peu de patience au départ, et beaucoup d'ouverture d'esprit pour entrer dans les décors de ce génie du XXe siècle.
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