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Critique de Nikouette


Gulwali Passarlay revient sur sa propre histoire, il nous parle brièvement de son enfance en Afghanistan, des raisons qui ont poussé sa mère à les envoyer lui et son frère sur les routes, puis on suit son long périple jusqu'en Angleterre. Dès le départ les deux frères vont être séparés et les deux enfants vont se retrouver seuls au milieu des autres candidats à l'exil et des passeurs. le périple et ses multiples difficultés, de toute sorte, est bien décrit. On vit l'horreur de sa situation et de celle de milliers d'autres migrants.
C'est un récit émouvant et même poignant. Il est également intéressant de par l'évocation de la culture pachtoune. Gulwali nous montre un bel exemple de courage, de persévérance et de solidarité. Ce roman permet de remettre les choses à leur juste place et de rappeler pourquoi les réfugiés sont amenés à quitter leur pays, les horreurs qu'ils doivent traverser tout du long de leur voyage et l'ignoble trafic dont ils font l'objet. Au contraire du rôle des policiers (qui humilient) et des passeurs (qui s'enrichissent sur leur dos), l'importance du rôle des gens bienveillants qui se trouvent sur le passage des migrants est rappelée. Gulwali ne cache rien des séquelles physiques et morales de cette épreuve. Il appelle néanmoins à plus d'humanité et d'amour : « Il existe un autre dicton pachtoune : Il n'y a pas assez de temps dans cette vie pour l'amour. Je me demande comment les gens en trouvent pour la haine. » C'est aussi un beau plaidoyer pour ne pas céder à l'indifférence qui est à ses yeux encore pire que la haine.

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