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Critique de PatriceG


L'immense Russie est aussi pour les poètes ..

" Soudain tout changea, le pays et le temps. La plaine disparut , on s'enfonça entre des collines et des plateaux. le vent du Nord, qui soufflait jusqu'ici, tomba. le vent venait du Sud, tiède comme le souffle d'un poôle ouvert.

La forêt s'étendait par paliers sur les montagnes. Quand la voie traversait une zone boisée, le train grimpait une ênte raide à laquelle succédait une descente assez douce. Il rampait en soufflant vers les bois et s'y trainaît avec peine, comme un vieux forestier guidant une foule de voyageurs qui se retourneraient sans cesse et observeraient tout.

Mais il n'y avait rien à voir. Au fond de la forêt, c'était le sommeil et la paix de l'hiver. de temps en temps, seulement, des buissons ou des arbres bruissaient en libérant leurs branches basses de la neige qui peu à peu se tassait, comme s'ils ôtaient un collier ou dégrafaient un col trop serré.

Iouri Andréiévitch sombra dans le sommeil. Pendant toutes ces journées il resta sur la couchette, là-haut, à dormir : il se réveillait, réfléchissait, tendait l'oreille. Mais il n'y avait rien à entendre."
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