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Critique de Dixie39


Il en faut du courage pour partir seuls sur les sentiers enneigés, à flanc de montagne. Il faut aussi ne plus rien avoir à perdre. Sauf peut-être la vie. Nous sommes en 1920. La guerre est finie, peu d'hommes sont rentrés vivants et ceux qui restent ont « repris leurs droits », reléguant à nouveau les femmes à leur condition d'avant.

"– Les femmes ne peuvent pas faire ça.
– Tu as oublié tout ce qu'on a déjà fait là-haut, dans les champs et avec les bêtes… le colportage, ça ne devrait pas être beaucoup plus dur.
– Les femmes peuvent pas faire ça."

Fin de discussion.

A bout de ressources, Blanca décide d'emmener Pauline, sa belle fille, veuve tout comme elle et Florentin, l'orphelin, vers un avenir meilleur, ou tout au moins, la possibilité d'une vie libre et loin du joug des hommes. C'est à ce voyage que nous convie Anthony Pastor. Les deux femmes et le jeune garçon vont devoir affronter le climat savoyard et ce mystérieux poilu qui aurait été le compagnon d'infortune du mari de Blanca.

Le dessin est âpre, comme le temps et la vie des montagnards. Ses hachures multiples collent aux personnages et aux paysages. Les pages de cette marche insensée sur les pans de montagne enneigés, sous la tempête, sont magnifiques.

Anthony Pastor passe d'un blanc lumineux aux couleurs sombres d'une page à l'autre avec aisance, collant ainsi parfaitement au récit.

L'auteur évoque également les premiers pas du féminisme et ouvre son récit sur cette quête de l'émancipation et de la liberté.
Lien : https://page39web.wordpress...
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