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Critique de LaMinuteMAD


J'aime beaucoup les chroniques de Tanguy Pastureau, surtout sur France Inter (ses spectacles, je ne sais pas, je ne vais pas aux spectacles, il y a trop d'humains dedans). Il me fait mourir (au figuré) de rire. Donc j'étais ravie de pouvoir lire son roman.
Bon...
Ce qui fonctionne dans une chronique de 5 minutes devient un peu long et lourd sur plus de 360 pages bien remplies (ah ça, c'est plus dense qu'un roman d'Amélie Nothomb, c'est sûr !)
On retrouve quasi le même humour que dans les chroniques, mais à l'oral et sur du court, ça passe tout de même mieux qu'à l'écrit. C'est de l'humour satirique sur à peu près tout, tous, toutes mais surtout sur les gouvernants, et les médias. Il y a beeeeeaucoup de digressions humoristiques et de comparaisons sarcastiques, du genre de celles qui fonctionnent super bien dans les chroniques, mais qui font perdre souvent le fil dans le roman.
Alors je me dis, ça vient de moi, de mes attentes. Je lis un roman, je n'écoute pas une chronique ! OK, le roman :
Jean-Claude Navarre est le nouveau Président de la République française, issu d'un parti centriste ; et comme rien n'a bougé depuis son élection, il décide de ressouder la France, de lui rendre son unité, en créant une nouvelle religion laïque : le Navarrisme.
Et ça part grave en cacahuète, forcément. Une sorte de 1984 chez les Monty Python.
L'auteur fait apparaître l'absurdité du monde politique de manière exacerbée : tout y est aberrant, mais finalement peut-être pas si loin de la réalité, il nous en faudrait vraiment peu pour passer du côté de cette fiction ; quand on pense à Macron avec McFly & Carlito par exemple, et tellement d'autres événements/décisions/propos insensé·es qui arrivent réellement...
Les personnages sont tous antipathiques, à divers degrés. Mon préféré étant un rappeur surnommé La Crevure, ça en dit long. Ah et je n'ai pas compris la fin... Si quelqu'un·e l'a comprise qu'iel me l'explique, SVP.
Bref, voici donc un long conte satirique sur la vie politique française qui, je pense, aurait gagné à être un peu plus concis, quitte à retirer certains traits d'humour un peu lourds et quelques excursus qui nous égarent.
Heureusement, j'ai enquillé avec la lecture de L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation, de Georges Perec, et j'y ai trouvé comme un frère à Navarre, mais en tellement plus court !
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