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Note moyenne 3.85 /5 (sur 5717 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 07/03/1936
Mort(e) à : Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) , le 03/03/1982
Biographie :

Georges Peretz, dit Georges Perec, est un écrivain français.

D'origine juive et polonaise par ses parents, Icek et Cyrla, il passe son enfance dans le quartier de Belleville. En 1940, il devient orphelin de père, Icek Peretz étant mort au combat. L'année suivante, sa mère l'envoie à Villard-de-Lans afin de le sauver des Nazis. Elle-même déportée à Auschwitz, elle meurt en 1943.

A Villard-de-Lans, les sauveteurs de l'enfant le font baptiser et francisent son patronyme qui devient alors "Perec". Mais en 1945, il retourne à Paris pour y vivre auprès d'une tante paternelle, Esther Bienenfeld.

Après l'école communale de la rue des Bauches, dans le XVIème où il se retrouve propulsé, Georges Perec intègre le lycée Claude-Bernard, puis le collège d’Étampes. En 1954, il tente hypokhâgne au Lycée Henri-IV et se tourne vers une licence d'Histoire qu'il abandonne assez vite. En parallèle, il suit une psychothérapie, d'abord avec Françoise Dolto, puis avec Michel de M'Uzan.

Après son service militaire dans une unité de parachutistes, il épouse Paulette Pétras et part un temps en Tunisie, à Sfax. En 1962, il entre comme documentaliste en neurophysiologie au CNRS. Vers cette époque, il commence à écrire. Son premier roman, "Les Choses, une histoire des années soixante", obtient le Prix Renaudot 1965.

L'ouvrage surprend par ses descriptions détaillées des objets qui couvrent aisément des pages, le tout articulé autour des enquêtes d'opinion faites par le couple de "héros", Jérôme et Sylvie. Perec fait aussi dans ce livre un usage quasi systématique du conditionnel.

Encouragé par le succès obtenu, Perec persévère et produit encore deux romans, dont "Un Homme qui dort", où il tutoie carrément le lecteur, avant d'entrer dans l'Oulipo en 1967. A partir de là, tous ses écrits s'articuleront autour d'une contrainte, littéraire et/ou mathématique.

Dès 1969, l'écrivain donne "La Disparition", roman qui conjugue la mystérieuse disparition du héros, Anton Voyl, avec celle de la lettre "e" qui n'apparaît pas une seule fois dans ce livre. Inversement, dans "Les Revenentes", en 1972, il n'utilise que la voyelle "e", créant au besoin, comme dans le titre, des fautes d'orthographe.

Mais c'est en 1978, avec "La Vie Mode d'Emploi" (prix Médicis 1978), qu'il accède véritablement à la connaissance du grand public. En 2017, il entre dans « La Pléiade ».

Décédé d'un cancer des bronches, il est incinéré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
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Avec Marcel Bénabou, Michele Carini & Hervé le Tellier Rencontre animée par Fabio Gambaro Festival Italissimo En 2023 on célèbre le centenaire de la naissance d'Italo Calvino, né à Cuba le 15 octobre 1923 et disparu à Sienne le 19 septembre 1985. Écrivain majeur de la deuxième moitié du XXe siècle, l'auteur du Baron perché et de Palomar a habité à Paris pendant treize ans, entre 1967 et 1980. de plain-pied dans la culture française de l'époque, il tisse des liens avec l'Oulipo de Raymond Queneau et Georges Perec, qui influeront largement sur son travail. C'est ici qu'il écrit les trois grands romans Les Villes invisibles, le Château des destins croisés et Si par une nuit d'hiver un voyageur. Pour évoquer cette période riche et féconde autant sur le plan personnel que littéraire, nous avons invité deux oulipiens, Hervé le Tellier et Marcel Bénabou (secrétaire provisoire à perpétuité de l'OuLiPo, qui a rencontré Calvino) aux côtés de Michele Carini, spécialiste de l'oeuvre de Calvino. En collaboration avec l'ambassade d'Italie en France. « Il arrive qu'on se croie incomplet simplement parce qu'on est jeune. » Le Vicomte pourfendu, Italo Calvino

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Citations et extraits (813) Voir plus Ajouter une citation
J’aimerais qu’il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés ; des lieux qui seraient des références, des points de départ, des sources ;

Mon pays natal, le berceau de ma famille, la maison où je serais né, l’arbre que j’aurais vu grandir (que mon père aurait planté le jour de ma naissance), le grenier de mon enfance empli de souvenirs intacts…

De tels lieux n’existent pas, et c’est parce qu’ils n’existent pas que l’espace devient question, cesse d’être évidence, cesse d’être incorporé, cesse d’être approprié. L’espace est un doute : il me faut sans cesse le marquer, le désigner ; il n’est jamais à moi, il ne m’est jamais donné, il faut que j’en fasse la conquête.

Mes espaces sont fragiles : le temps va les user, va les détruire : rien ne ressemblera plus à ce qui était, mes souvenirs me trahiront, l’oubli s’infiltrera dans ma mémoire, je regarderai sans les reconnaître quelques photos jaunies aux bords tout cassés. Il n’y aura plus écrit en lettres de porcelaine blanche collées en arc de cercle sur la glace du petit café de la rue Coquillière : « Ici, on consulte le bottin » et « Casse-croûte à toute heure« .

L’espace fond comme le sable coule entre les doigts. Le temps l’emporte et ne m’en laisse que des lambeaux informes :

Ecrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes.
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Déménager

Quitter un appartement. Vider les lieux. Décamper. Faire place nette. Débarrasser le plancher.
Inventorier ranger classer trier
Éliminer jeter fourguer
Casser
Brûler
Descendre desceller déclouer décoller dévisser décrocher
Débrancher détacher couper tirer démonter plier couper
Rouler
Empaqueter emballer sangler nouer empiler rassembler entasser ficeler envelopper protéger recouvrir entourer serrer.
Enlever porter soulever
Balayer
Fermer
Partir
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La vie de l'Athlète W n'est qu'un effort acharné, incessant, la poursuite exténuante et vaine de cet instant illusoire où le triomphe pourra apporter le repos. Combien de centaines, combien de milliers d'heures écrasantes pour une seconde de sérénité, une seconde de calme ? Combien de semaines, combien de mois d'épuisement pour une heure de détente ?

p. 217
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Longtemps je me suis couché par écrit.
Parcel Mroust
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Où étaient les dangers? Où étaient les menaces? Des millions d'hommes, jadis, se sont battus, et même se battent encore, pour du pain. Jérôme et Sylvie ne croyaient guère que l'ont pût se battre pour des divans Chesterfield. Mais c'eût été pourtant le mot d'ordre qui les aurait le plus facilement mobilisés. Rien ne les concernait, leur semblait-il, dans les programmes, dans les plans: ils se moquaient des retraites avancées, des vacances allongées, des repas de midi gratuits, des semaines de trente heures. Ils voulaient la surabondance; ils rêvaient de platines Clément, de plages désertes pour eux seuls, de tours du monde, de palaces.
L'ennemi était invisible. Ou, plutôt, il était en eux, il les avait pourris, gangrenés, ravagés. Ils étaient les dindons de la farce? De petits êtres dociles, les fidèles reflets du monde qui les narguait. Ils étaient enfoncés jusqu'au cou dans un gâteau dont ils n'auraient jamais que les miettes.
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L'objet de ce livre n'est pas exactement le vide, ce serait plutôt ce qu'il y a autour, ou dedans. Mais enfin, au départ, il n'y a pas grand-chose : ru rien, de l'impalpable, du pratiquement immatériel : de l'étendue, de l'extérieur, ce qui est à l'extérieur de nous, ce au milieu de quoi nous nous déplaçons, le milieu ambiant, l'espace alentour.
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Georges Perec
Il a voulu faire Proust et il a fait Kafka.
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Les toits de Paris, couchés sur le dos, leurs petites pattes en l'air.

Raymond QUENEAU
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On ne peut vivre longtemps dans la frénésie. La tension était trop forte en ce monde qui promettait tant, qui ne donnait rien.
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J'arrive quelquefois à ne penser à rien, et même pas comme l'ami Pierrot, à la mort de Louis XVI : d'un coup, je me rends compte que je suis là, que le métro vient de s'arrêter et qu'ayant quitté Dugommier quelques quatre-vingt-dix secondes auparavant, je suis maintenant bel et bien à Daumesnil. Mais, en l'occurrence, je ne suis pas arrivé à penser le rien. Comment penser le rien ? Comment penser le rien sans automatiquement mettre quelque chose autour de ce rien, ce qui en fait un trou, dans lequel on va s'empresser de mettre quelque chose, une pratique, une fonction, un destin, un regard, un besoin, un manque, un surplus...?
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