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Navarre a une idée de génie : pour gouverner ce pays indiscipliné, et tenter de contrôler le bazar que crée la cohabitation houleuse des plusieurs religions, quoi de plus simple que de réunir l'ensemble de ces croyances sous une même bannière : le Navarrisme. Contrairement à l'évangélisation musclée des premiers chrétiens, attirons les foules à l'aide d'un joli chèque et fidélisons les masses avec la menace de devoir restituer la somme en cas de défection….Simple et facile.
Si cela fonctionne rapidement, la belle progression des adeptes est stoppée par un attentat, qui va bouleverser l'ordre établi …

Certes Tanguy Pastureau n'y va pas de main morte et l'humour peut parfois se chausser de gros sabots, mais l'humoriste qui doit faire réagir son public est là, on ne se refait pas.

J'ai tout de même particulièrement apprécié le personnage qui incarne et soutient le wokisme, sans concession, au point de ne plus pouvoir rien nommer.

Satire de notre société contemporaine, engluée dans ses contradictions, ce roman se lit comme une farce où l'absurde côtoie des fulgurances.

Un bon moment de lecture.

386 pages Fayard 31 janvier 2024

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Voici mon retour de lecture sur Navarre de Tanguy Pastureau.
Il y a quelque chose de pourri au royaume de France.
L'abstention bat des records, la croyance en un projet politique commun se détériore, la fracture sociale s'aggrave à vue d'oeil et en plus il fait chaud. Mais tout ça va changer.
Jean-Claude Navarre, président centriste élu faute de mieux, dispose d'un plan pour redresser la situation et faire entrer son quinquennat dans les annales : fonder une religion d'État au carrefour de l'athéisme et de la start-up new age.
Ses mesures phares ?
Porno gratuit, 5 000 € pour tous et messes laïques en prime time.
Soutenu par une galerie d'âmes damnées technocrates, vedettes de la chanson française ou bimbos décaties, le « navarrisme » entame sa course folle vers le sauvetage de la République française.
L'espoir d'un vivre-ensemble nouveau, revendiqué smartphone au clair contre les factieux de tout poil et les despotes voisins.
Navarre est un roman se déroulant dans un futur très proche, en France.
Il s'agit d'une satire très réussie du monde politique.
Jean-Claude Navarre est le nouveau président. Il a quitté son épouse depuis 20 ans (avec qui il a une fille, Julie) pour se marier avec Samia.
Ensemble, ils vont créer un nouveau concept. Fini les religions, Bonjour le Navarrisme.
Késako ?
Une religion laïque, une façon de rallier les troupes derrière un objectif commun : redresser la France.
Adieu les politiques ennuyeux.
La France va être gouvernée par tout un panel de personnalités les plus diverses, issues de la France Rurale, du Show-biz, de la télé réalité..
A l'entrée, une prime de 5000 euros sera donnée (remboursable en cas de non-respect des clauses..).
J'ai commencé ce roman par curiosité, sans savoir où l'auteur allait m'emmener.
Et.. j'ai adoré :)
Cette satire est hyper bien pensée. Il est intéressant que fiction et réalité se mêle.
L'Elysée est bien là, par contre les membres du gouvernement sont fictifs. de nombreuses personnalités n'existent pas toutefois on reconnait bien les personnes caricaturées. Je me suis d'ailleurs amusé à en reconnaitre plusieurs.
Des personnalités existantes sont présentes, par exemple Michel Sardou. J'adore ce chanteur, qui a bercé mon enfance. Et j'ai éclaté de rire concernant l'analyse de ses chansons ou en reconnaissant des extraits du Lac du Connemara dans un discours.
C'est ce mélange de réalité et de fiction qui est savoureux.
Tanguy Pastureau a une sacré imagination, bravo.
Il est évident que ce roman ne plaira pas à tout le monde.
Il faut prendre du recul et avoir pas mal de second degré pour apprécier pleinement ce roman ;)
Navarre est une très bonne surprise dont je me souviendrais un petit moment.
Ma note : 5 étoiles.
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Navarre est Président de la République, et pour relancer la concorde nationale, il décide créer une nouvelle religion : le Navarisme. Si, à la base, il ne souhaite pas une personnification du pouvoir, et que cela semble partir d'un bon sentiment, tout va assez vite déraper. Notre auteur qu'on ne présente plus, tant d'ailleurs que quand on le lit, on a l'impression de l'entendre, en profite pour décortiquer les travers de nos sociétés, avec toujours cette façon très personnelle à la fois légère mais acidulée. J'ai beaucoup aimé cette histoire irréaliste ; avec un moment d'anthologie, qui va devenir culte (espérons !) : celui sur le wokisme. Voilà une lecture bien différente, drôle et intelligente sous le prétexte de l'absurdité.
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Je suis fan de Tanguy Pastureau depuis bien longtemps. 

Depuis qu'il officie dans La bande Originale sur France Inter, que nous écoutons systématiquement en podcast. 

Nous l'avons même rencontré lorsque nous sommes allés assisté aux enregistrements ou aux diffusions de cette émission, avant le COVID, quand elle était ouverte au public. 

Alors quand il a sorti un livre, je n'ai pas résisté. Je l'ai offert en version papoer ET je l'ai sollicité auprès de NetGalley ... Et, bien évidemment je m'y suis plongée aussitôt ! 

Qu'en dire? 

Le président Navarre, centriste, élu, comme ses prédécesseurs pour faire obstacle à l'extrême droite, cherche comment réunifier la France. 

Face à un diagnostic de montée des communautarismes, des affrontements religieux extrémistes de tout poils, il décide de créer une nouvelle religion, le Navarrisme qui supplanterait toutes les autres (d'ailleurs, il compte bien les interdire).

Au menu : l'amour, un chèque de 5000€ à tous les nouveaux 'adhérents', la participation obligatoire à l'office du dimanche (et un prélèvement des 5000€ en cas d'absence). 

Assisté d'un publicitaire prêt à vendre n'importe quoi, d'une star du rap (qui cache ce qu'elle est vraiment) d'une ex srar du cinéma reconvertie en mémère aux animaux, et d'une nouvelle épouse aux dents qui raclent le parquet de l'Elysée, l'affaire semble bien emmanchée  ... 

Mais : 

à trop vouloir placer des bons mots - qui sont parfaits dans une chronique de 5 mn, mais qui semblent plaqués ça et là sur ce texte 

à vouloir montrer les aberration du non-genré, du wokisme, ... le trait devient trop gros et lasse 

le personnage de Pompon, les débordements à Dubaï ont failli me faire abandonner le roman avant la fin

Mais je me suis accrochée, et je l'ai terminé ! 

Enfin ! 

Dommage, l'idée de départ semblait bonne pourtant !

Je remercie les Editiosn Fayard et NetGalley qui m'ont offert ce roman que je vais oublier très vite ... mais je continuerai d'écouter les chroniques !

 #Navarre #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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je ne sais pas si je suis le seul mais lorsque j aime un livre, un roman, je freine la lecture vers la fin pour faire durer le plaisir... mais là depuis la moitié du roman je me suis forcé de le lire jusqu'au bout car je voulais connaître la fin de l histoire de ce président despote. Il y a avait beaucoup d'ingrédients pour me plaire pourtant : la trame, l humour, le coté grosse farce mais voilà trop d'humour tue l 'humour, ce roman aurait du ne comporter que 200 pages sans les disgressions à n'en plus finir, je ne sais pas d'ailleurs comment Tanguy Pastureau à fait pour ne pas s'y perdre d ailleurs... c'est vraiment dommage l'idée était bonne mais ce roman est vraiment pénible à lire car mal écrit.. un roman n est pas une chronique France Inter...
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'aime beaucoup les chroniques de Tanguy Pastureau, surtout sur France Inter (ses spectacles, je ne sais pas, je ne vais pas aux spectacles, il y a trop d'humains dedans). Il me fait mourir (au figuré) de rire. Donc j'étais ravie de pouvoir lire son roman.
Bon...
Ce qui fonctionne dans une chronique de 5 minutes devient un peu long et lourd sur plus de 360 pages bien remplies (ah ça, c'est plus dense qu'un roman d'Amélie Nothomb, c'est sûr !)
On retrouve quasi le même humour que dans les chroniques, mais à l'oral et sur du court, ça passe tout de même mieux qu'à l'écrit. C'est de l'humour satirique sur à peu près tout, tous, toutes mais surtout sur les gouvernants, et les médias. Il y a beeeeeaucoup de digressions humoristiques et de comparaisons sarcastiques, du genre de celles qui fonctionnent super bien dans les chroniques, mais qui font perdre souvent le fil dans le roman.
Alors je me dis, ça vient de moi, de mes attentes. Je lis un roman, je n'écoute pas une chronique ! OK, le roman :
Jean-Claude Navarre est le nouveau Président de la République française, issu d'un parti centriste ; et comme rien n'a bougé depuis son élection, il décide de ressouder la France, de lui rendre son unité, en créant une nouvelle religion laïque : le Navarrisme.
Et ça part grave en cacahuète, forcément. Une sorte de 1984 chez les Monty Python.
L'auteur fait apparaître l'absurdité du monde politique de manière exacerbée : tout y est aberrant, mais finalement peut-être pas si loin de la réalité, il nous en faudrait vraiment peu pour passer du côté de cette fiction ; quand on pense à Macron avec McFly & Carlito par exemple, et tellement d'autres événements/décisions/propos insensé·es qui arrivent réellement...
Les personnages sont tous antipathiques, à divers degrés. Mon préféré étant un rappeur surnommé La Crevure, ça en dit long. Ah et je n'ai pas compris la fin... Si quelqu'un·e l'a comprise qu'iel me l'explique, SVP.
Bref, voici donc un long conte satirique sur la vie politique française qui, je pense, aurait gagné à être un peu plus concis, quitte à retirer certains traits d'humour un peu lourds et quelques excursus qui nous égarent.
Heureusement, j'ai enquillé avec la lecture de L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation, de Georges Perec, et j'y ai trouvé comme un frère à Navarre, mais en tellement plus court !
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Etant trop respectueux de la responsabilité que porte celui qui "ajoute une critique", ne comptez pas sur moi pour écrire: " ce livre est vraiment nul" ...meme si j'en ai tres envie....je dirais donc plutôt que je ne l'ai pas apprécié ( et que peut être d'autres l'aimeront)....Mais ,franchement, je l'ai trouvé, chiant, long, mal écrit, grossier, indigeste, invraisemblable et pas drôle ( alors que l'auteur a pensé , j'en suis sur, écrire une histoire drôle).....il m'a fait perdre quelques heures de lecture et je l'avoue, j'ai sombré 90 pages avant la fin, faute d"energie pour aller plus loin....je vais me coucher et serai demain en forme pour commencer un autre livre!
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J'écoute Tanguy Pastureau sur France Inter chaque jour et c'est toujours un réel plaisir ! C'est donc avec beaucoup d'envie que je me suis procuré son premier roman et je n'ai pas été déçue : bien écrit, drôle, les personnages sont à peine des caricatures d'hommes et de femmes dont nous entendons parlé chaque jour ! Quelques longueurs certes, mais cette satire politique est à l'image de son auteur : décalée, drôle et intelligente !
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Fan des chroniques de Pastoureau dans la Bande Originale de France Inter, je ne pouvais pas passer à côté du livre.
Dans un futur proche, monde post #metoo en France, il y a quelque chose de pourri au Royaume de France. L'abstention bat des recors, la société se divise. Jean-Claude Navarre, élu ouveau président de la République française, faute de mieux, décide de mettre en place une nouvelle religion d'État laïque: le Navarrisme. L'idée de départ m'a plu. Cependant, dans la lecture, le plaisir s'est estompé: un peu de longueurs, des caricatures un peu trop forcées pour des bons mots. Dommage ...
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Jean-Claude Navarre est le nouveau Président de la République, élu faute de meilleur candidat face à la candidate bretonne du parti Bleu Blanc Rouge ; c'est un personnage jusque là assez falot, centriste, qui décide de créer une « religion laïque », le navarrisme, pour unir le pays fracturé, avec l'aide de sa nouvelle jeune épouse Samia. Il embarque dans son projet un tas de personnages : journalistes, rappeur, vieille actrice protectrice des animaux, communicants et conseillers gouvernementaux. Il compte sur la somme de 5000 euros donnée à chaque nouvel adepte pour convaincre et éradiquer les religions établies. Mais rien ne va se passer comme il l'espère…

Cette sorte de dystopie m'intéressait a priori. on s ‘amuse à reconnaître les personnalités réelles cachées derrière les personnages du roman. On retrouve également la patte du chroniqueur de France Inter à chaque page ou presque et on sourit. Les travers de nos systèmes médiatique et politique et la dictature des réseaux sociaux sont bien croqués. Je ne suis néanmoins pas totalement convaincue par le récit sur sa longueur ; le concept même de « religion laïque » me laisse perplexe par exemple.

C'est donc une lecture en demi-teinte pour moi, assez plaisante grâce à l'humour de Tanguy Pastureau et à son sens de la satire, mais dont j'attendais plus.

Je remercie les éditions Fayard et NetGalley pour l'envoi du livre.
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