À peine élu, le nouveau président de 39 ans [Emmanuel Macron] est surnommé "Jupiter" quand d'autres analystes politiques le considéraient plutôt comme le Brutus de François Hollande. (p. 164)
Les derniers mois de la vie de François Mitterrand sont comme les dernières pages d'un roman passionnant : haletants, pleins de révélations et vecteurs d'émotions. Que l'on aime ou déteste le personnage principal, la fin est captivante. (p. 86)
La solitude est cette composante inhérente au pouvoir, cette compagne envahissante aux heures sombres, le soir des défaites. (p. 82)
Et en politique, la moindre fausse note peut se payer cher. Le manque de sincérité ou les maladresses peuvent coûter une élection ou rester à jamais dans l'Histoire. Au point d'effacer un bilan, de monopoliser l'héritage de l'exercice du pouvoir et la transmission de l'image d'un président. (p. 62)
À vouloir mettre en scène le pouvoir et ses prises de paroles, organiser un décorum, créer un lien direct, réel, supposé ou fantasmé avec les Français, Valéry Giscard d'Estaing se serait-il caricaturé lui-même ? Lui, l'énarque et le polytechnicien, l'homme cultive, fils de bonne famille, avait-il besoin de faire du cinéma ? Une personne de son entourage a-t-elle osé lui dire qu'être acteur est un talent à part entière ? Même s'il faut savoir jouer la comédie en politique, attention de ne pas trop en faire et surtout de jouer juste, la plus grande difficulté pour tout comédien. (p. 62)
De Gaulle est mort. Vive de Gaulle ! Le Général sera invoqué par certains de ses successeurs et prétendants à l'Élysée. Ses héritiers sincères, autoproclamés ou opportunistes, victorieux ou vaincus, sont nombreux. Tous les contextes ou programmes politiques sont bons pour se référer à de Gaulle. Le Général doit parfois se retourner dans sa tombe. (p. 43)