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Citations sur Big Business avec Hitler (8)

L’histoire du nazisme et du capitalisme en Allemagne est la chronique d’une relation intime, très intime, autrement dit : une sorte d’histoire d’amour. Vers la fin de la guerre, cette relation vécut des moments difficiles, mais demeura intacte. Jusqu’au dernier jour de la guerre, le big business allemand préserva sa loyauté envers le régime nazi et investit pour permettre à Hitler de prolonger une guerre aussi meurtrière que désespérée.
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Le nec-plus-ultra que le tandem de la grosse industrie et de la haute finance attendait de cette guerre, la soi-disant « guerre d’Hitler », était la destruction de l’Union soviétique. De cette destruction, tous les piliers de l’establishment allemand escomptaient d’ailleurs de grands avantages. La noblesse, par exemple, y voyait la possibilité, pour leurs fils cadets, d’acquérir de vastes propriétés foncières en Ukraine. Au sommet de la hiérarchie militaire, les généraux de la Wehrmacht rêvaient d’acquérir un Rittergut, un domaine associé à un titre aristocratique, quelque part dans le « pays des possibilités illimitées » que l’Union soviétique semblait prédestinée à devenir
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Les industriels allemands méprisaient cette patrie du communisme international tout autant qu’Hitler. Sur ce point aussi, l’harmonie régnait entre les idées des grands industriels allemands et celles des nazis. Que leurs plans dussent à coup sûr mener à une terrible guerre, les grands industriels allemands – et les banquiers, les généraux, les grands propriétaires terriens – n’en avaient cure. Ils étaient en effet convaincus que l’Allemagne était assez forte sur les plans économique et militaire pour gagner une guerre contre n’importe qui. À leurs yeux, comme aux yeux d’Hitler, la défaite de l’Allemagne en 1918 n’était imputable qu’au « coup de poignard dans le dos » porté par les révolutionnaires rouges et les juifs de l’Allemagne même, de sorte qu’en éliminant ces « traîtres », on allait certainement gagner la prochaine guerre.
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Hitler n’était ni un démocrate ni un défenseur de la cause du peuple, mais un « populiste », qui prétendait défendre les intérêts du peuple et parler en son nom. Il était un démagogue, qui manipule le peuple, et un démagogue de talent. Mais, face aux industriels, aux banquiers, aux grands propriétaires terriens, aux militaires de haut rang qui, comme lui-même, ne voulaient rien savoir du socialisme, il fit entendre clairement que l’objectif de son parti n’était autre que « l’éradication de la conception marxiste du monde », comme il l’écrivit dans un mémorandum adressé à des industriels, le 22 octobre 1922 . Hitler déclarera d’ailleurs souvent sa détermination à « extirper le marxisme », sachant très bien, comme le remarque l’historien allemand Wolfgang Mommsen, que ce discours flattait les industriels allemands.
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L’Allemagne est un pays civilisé situé au cœur de l’Europe, continent lui-même berceau et région centrale de la partie prétendument la plus civilisée du monde, l’Occident. L’Allemagne nous a donné Bach et Beethoven, des philosophes comme Kant et Hegel, des hommes de science comme Einstein, Gœthe et d’autres écrivains de renommée mondiale, ainsi que de grands peintres, architectes, ingénieurs, cinéastes, etc. Mais cette « mère blafarde », pour reprendre les mots de Bertold Brecht, a également engendré Hitler et son régime nazi, l’un des pires criminels et l’un des systèmes politiques les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité.
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L’alpha et l’oméga du big business, c’est de réaliser les plus gros bénéfices possibles, de « maximaliser » les profits. Pour atteindre cet « idéal », les grands hommes d’affaires ne sont peut-être pas prêts à tout, mais presque. On doit être prêt à éliminer ses concurrents, à faire travailler plus longtemps ses employés et ses ouvriers ou à les licencier, à réduire les salaires de façon draconienne, à faire grimper les prix, etc. : c’est inévitable pour ne pas laisser l’avantage à la concurrence. C’est ainsi que cela fonctionne dans le monde du big business, en d’autres mots : dans le système socio-économique que nous appelons le capitalisme.
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Il ne faut pas confondre les grands hommes d’affaires, soit les véritables capitalistes, avec les petits hommes d’affaires, les indépendants et dirigeants de petites entreprises. Les « petits » hommes d’affaires n’appartiennent pas à la classe supérieure, mais à la classe moyenne ou, pour être plus exact, à ce que les sociologues appellent la « classe moyenne inférieure ». Lorsqu’ils utilisent le terme de « classe moyenne supérieure », les sociologues et les historiens renvoient à cette catégorie d’industriels, de banquiers et de personnes fortunées qui, au cours du XIXe siècle, ont rejoint les aristocrates au sommet de la hiérarchie sociale et, dans de nombreux cas, les ont même supplantés.
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« Business » est un terme à double sens. D’une part, il renvoie à une activité, celle qui consiste à « faire des affaires », et big business signifie donc faire des affaires à grande échelle, s’occuper d’affaires importantes, d’activités générant d’importants profits. D’autre part, le terme « business » est également utilisé pour désigner l’ensemble des personnes qui font des affaires. En ce sens, le big business désigne les gens qui traitent d’affaires importantes, à grande échelle, les gens donc qui dirigent les grandes banques et entreprises et engrangent de plantureux bénéfices, en d’autres termes, les gros industriels et banquiers. On peut aussi parler à leur propos de « capitalistes », car ils possèdent et gèrent le « capital » ; on pourrait même traduire big business par « le grand capital » ou « le capital » tout court.
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