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Critique de jullius


Les lecteurs de la fabuleuse trilogie de Pauwels (La Grande Guerre des classes, Big business avec Hitler et le Mythe de la bonne guerre, Les États-Unis et la Deuxième Guerre mondiale) ne tireront sans doute pas autant de plaisir que les autres à la lecture de ce nouveau manuel de défense contre le combat idéologique que ne cesse de mener toute une historiographie prétendument neutre et malheureusement ultra dominante. Car plusieurs chapitres sont consacrés à ce qu'il y développe de manière brillante dans ces trois opus précédents. Mais si l'on ne boude pas le plaisir de relire ce qu'on ne lit que trop peu (ce qui serait un comble dans un monde où l'on s'entend rabâcher tout le temps les même formules destinées à nous formater l'esprit comme la mémoire), ou si l'on a la mémoire qui flanche et oublié les raisons profondes de l'ignoble bombardement atomique sur le Japon, ou celles pour lesquelles Staline finit par consentir un pacte de non-agression avec celui qui, plus que tout autre ennemi sur la planète (et Dieu sait qu'il en avait) désignait les communistes comme le premier d'entre tous, sa priorité absolue, son but ultime, sa mission... ou si l'on se demande encore (malgré le tapage fait après le centième anniversaire de 1917) si cette révolution ne mérite tout de même pas quand même ce grand nom contre ceux qui veulent à tout prix en faire un coup d'État, voire, si l'on veut découvrir à qui il faudrait véritablement attribuer le titre de terroriste sous la Révolution et s'il y a lieu de faire de celui qui, dans le roman national, est censé l'avoir terminée, un mythe, alors on a toutes les bonnes raisons de lire ce dernier ouvrage de l'historien Jacques R. Pauwels. Et n'allons pas croire que c'est le tir isolé d'un affreux révisionniste (ce que devrait être tout historien quand on y pense puisque L Histoire est sans cesse un exercice d'éclaircissement voire de relecture du passé). D'Arno Meyer à Annie Lacroix-Riz, en passant par Alexander Rabinowitch, Geoffrey Roberts, Michael Jabar Carley et tant d'autres, elles existent bien ces voix qui essaient de nous faire entendre une autre lecture de l'histoire.
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