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Critique de Ziliz


« Achir pense à cette histoire chaque fois qu'il vient [à Oran, en Algérie] : aux numéros pairs des habitants du front de mer répondent des numéros impairs à Almería [Espagne] sur l'autre rive de la Méditerranée. Il trouve que l'idée est belle. »
Moi aussi.
Et ce livre s'annonçait beau également : d'un côté Achir, un jeune Algérien sans avenir, qui rêve d'exil ; de l'autre Sihem, française sans famille.

A vingt-trois ans, Sihem reprend ses études en classe de Première, dans un microlycée de Vitry-sur-Seine destiné aux élèves en situation de décrochage scolaire.
Pour eux, la réussite se mesure moins aux notes qu'à de petites victoires, chaque jour : se lever, sortir de chez soi, entrer dans l'établissement, dans une classe, et y rester toute la journée. Autant de défis pour ces adolescents et l'équipe enseignante.
Sihem trouve une référente précieuse en la personne d'Hélène, la prof de français, et se voit par ailleurs épaulée par un de ses voisins octogénaire, Emile. Car la jeune femme est accueillie dans une résidence de seniors - vive la mixité sociale et intergénérationnelle.

Ce sont ces deux thèmes qui m'ont attirée lorsque le livre m'a été proposé : décrochage scolaire, et amitié, liens forts, soutien entre générations. 'On ne choisit pas sa famille (...) et pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher...' ♪♫ comme dit Maxime, mais on peut choisir des amis parmi les gens que la vie met sur sa route.

Je n'imaginais pas que l'auteur allait charger la barque à ce point. Pléthore de personnages, d'anecdotes et de thématiques abordées en plus de celles évoquées ci-dessus : divorce, familles bancales, femmes abandonnées, seules et fortes, importance des études, de la littérature, de la confiance en soi pour avancer et se sentir libre, mais aussi...

Beaucoup d'idées intéressantes sur les dysfonctionnements de nos sociétés à Paris ou Alger ♪♫, façon Pascal Manoukian ou Olivier Norek.
Mais sans doute trop de fil goût à mon good, cousu de feel blanc (attention, contrepèteries).
A part Raymonde (? je m'y perds dans les prénoms), tout le monde il est super gentil et disponible avec les gens en galère. Dans la vraie vie, c'est pas comme ça...

L'auteur est metteur en scène. En écrivant ce premier roman, a-t-il pensé à une adaptation à l'écran ? C'est peut-être ce côté formaté qui m'a gênée.

• Merci à Babelio et aux éditions du Seuil.
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♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=o8dJQEF4cSk
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