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Critique de lizly


lizly
17 février 2013
Un roman qui tient en haleine... mais essouffle peut-être parfois le lecteur. Russie, première guerre mondiale. Sur le front, l'armée s'épuise contre les assauts allemands. A Pétrograd, la révolte gronde qui ne saura tarder à se transformer en Révolution. le Tsar va fuir, puis tomber, les rouges et les blancs se battre et s'entretuer pour défendre leur idée de la Russie, leurs droits, mais aussi simplement se défendre de la faim, de la pauvreté, de la peur.
Dans l'Histoire avec un grand H, l'histoire de Tsvatana. Cette "petite comtesse" de 17 ans, orpheline de père, a déjà décidé de ne pas vivre placidement sa condition. Élève dans une prestigieuse école de danse, elle envisage l'idée de devenir professionnelle, d'avoir un métier. Par ailleurs, elle fait passer des poèmes pour un journal rouge avant les premiers conflits. Quand elle apprend que son père bien aimé menait une double vie, elle décide d'en apprendre plus. Son chemin va alors croiser celui de Roman Vrabec, un personnage mystérieux qui ne manquera pas de séduire la jeune fille. Amoureuse, elle se lance à corps perdu dans la quête de Roman : celle d'une bague aux pouvoirs extraordinaires qui suscite bien des convoitises.
Leurs recherches vont durer des mois, les mener à travers toute la Russie et provoquer de nombreuses rencontres.

Les rebondissements ne laissent pas au lecteur le temps de s'ennuyer, d'autant que les chapitres au format court et le style fluide de l'auteur incite facilement au "allez, encore quelques pages !" On suit volontiers Tsvetana dans sa traversée de l'Histoire russe, c'est une héroïne attachante dont le personnage évolue bien. En rien écervelée, elle prend du recul pour analyser les évènements et même si on peut parfois s'agacer de son manque de prise de position, elle propose une lecture relativement objective de ces épisodes historiques.
Ce roman est riche en personnages (un conseil : une feuille et un crayon ne seront pas superflus si vous avez, comme moi, un peu de mal à retenir les noms russes) dans l'ensemble assez bien développés.
Je me suis tout de même essoufflée sur la fin : trop de rebondissements devenus un peu fades, de coïncidences, de ressorts déjà utilisés plus tôt. La fin a été sauvée, pour ma lecture, par le personnage d'Aqa Dologhan, le guerrier mongol aux multiples facettes.

Au final, un roman qui peut sans doute se dévorer, bien mené, agréable dans l'écriture mais qui aurait pu nous épargner quelques longueurs. Une richesse de personnages, de caractères en évolution, une belle inscription de toute cette galerie de portraits dans un contexte historique clair mais pas pesant. Une bonne lecture, à avoir en CDI ( collège et lycée) mais qui ne rejoindra pas la liste de mes indispensables.
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