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Critique de StCyr


Titus a grandit, il a atteint ce qu'on appelle communément l'âge de raison. Il semble que les premiers actes iconoclastes qu'il avait accomplit innocemment lors de sa petite enfance sont révélateurs d'un esprit singulier, c'est un enfant libre et rebelle, qui promet de donner du fil à retordre à la très nombreuse caste de ses professeurs - ramassis de tire-au-flanc, de fainéants, et qui parait devoir s'insurger contre le carcan des obligations aussi immémoriales qu'insignifiantes du château de Gormenghast. Ainsi poussé par un esprit aventureux et indomptable, il prend régulièrement la clef des champs - ce qui ne va pas sans quelques désagréments; mais ses aventures lui permettent de rencontrer des êtres passionnants et de prendre conscience qu'un autre monde existe, plus sauvage, plus libre, plus spontané.

Mervyn Peake a su donner vie à un univers onirique et plastique, étoffé par des descriptions originalement menées confinant parfois à l'hallucinatoire, et où transparaît à l'évidence l'illustrateur qu'il était avant tout. Sa prose atteint quelquefois le sublime, et le ton de s'élever jusqu'à l'épique. Ce deuxième volet est plus riche en sa diversité que son prédécesseur : l'humour grandiloquent et ironique, mettant en lumière les défauts et les travers de ce théâtre de grotesques est dans la grande tradition de la littérature satirique britannique. S'ajoute à cela plus de noirceur qu'auparavant, avec ses deux figures d'une malfaisance sans pareille, à savoir le diabolique arriviste Finelame, dont la soif de pouvoir le mène aux meurtres en série et le puant de décrépitude Brigantin, le fanatique maître des cérémonies.

Ode à la liberté, ce roman est une pirouette à l'esprit de pesanteur du monde des adultes. On comprend mieux avec ce deuxième volet de la trilogie, l'influence qu'a pu avoir une telle oeuvre sur la litterature fantasy
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