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Critique de Alfaric


Jean-Pierre Pécau a commencé sa carrière comme créateur de jeux de rôles et auteur de Livres Dont Vous Êtes le Héros, avant de se reconvertir en scénariste de bandes dessinées avec des univers originaux volontiers uchroniques, des personnages cool et des dialogues fun remplis d'humour et de punchlines… Cela fait longtemps que je me demande ce qu'il pourrait faire en réalisant une série entière en mode « serious business » : est que "Le Dernier Dragon" va répondre à mes questions ? ^^
Nous sommes entre l'Europe et le Moyen-Orient en 1499, et nous sommes dans un fantasy uchroniques :
- avec une citation tirée de "L'Enquête" d'Hérodote, il nous amène vers le "Téméraire" de Naomi Novik… Les dragons existent, ils ont été domestiqués, et depuis l'Antiquité ils font et défont les batailles dirigés par les dragonnières, nonne-guerrière ressemblant fort aux moines-guerriers que furent les templiers dont le réseau chapitral s'étend du Mont Saint Michel en Occident à la Montagne des Assassins en Orient… Sauf que leur puissance se tarit, entre les dragons domestiqués qui fatalement reviennent à l'état sauvage au fil du temps, la chasse qui leur est donné et qui conduit l'espèce lentement mais sûrement vers son extinction, ainsi que la qualité déclinante de leur élevage que affaiblit les dragonnières désormais davantage proies que prédatrices !
- avec une citation tirée du "Dune" de Frank Herbert, il nous amène vers le "Dragon Blood" d'Anthony Ryan… Comme Lucifer les dragons ont une gemme verte incrustée dans le crâne faisant office de graal, et elle fonctionne peu ou prou comme l'Épice : elle allonge la vie du commun des mortels, et offre des pouvoirs fabuleux à ceux qui savent en faire usage comme le font les soeurs sorcières de l'ordre drak fondée par la Médée !

Ce tome 1 intitulé "L'Oeuf de Jade" est un pur tome d'introduction et d'exposition et nous suivons la mise en place des pions sur l'échiquier :
- en Orient, l'Écossais Duncan récupère un oeuf intact dans la Vallée des Dragons et compte bien revenir en Occident vendre sa merveilleuse trouvaille au plus offrant
- les dragonnière envoient « Umas » la guerrière retrouver Duncan et récupérer « le dernier dragon »
- le pape Benoît envoie Torque le mercenaire retrouver Duncan et récupérer « le dernier dragon »
- les dracs envoient Draga la sorcière retrouver Duncan et récupérer « le dernier dragon »
Arrivant à Gênes, les mercenaires de la Compagnie de Fer (remember les soudard de Martin dans le film de Paul Verhoeven intitulé "La Chair et le sang") qui ont a récupéré la dragonnière déchue « Stali » vont se retrouver au centre de tous les affrontements… A moins que Léonard de Vinci qui a réussi à allier la science et la magie ne dupe tout le monde pour devenir le nouveau maître du monde !

La mise en scène de Léo Pilipovic est simple mais soigné, et depuis ses premières collaboration avec le scénariste dans la série "L'Histoire Secrète" force est de constater qu'il s'est améliorer en gagnant en précision (et pour ne rien gâcher les couleurs chaudes et vives de Thorn sont plutôt agréables). Pour un amateur des genres de l'imaginaire c'est un véritable plaisir de découvrir le passé, le présent et l'avenir de cet univers cartographié sur les couvertures intérieurs, mais c'est véritablement scandaleux que personne n'ai relu le produit final car on y confond constamment « Umas » et « Stali » au point que je suis incapable de dire qui est qui, sans parler du chef de la Compagnie de Fer qui n'est même pas nommé en 58 pages alors qu'il devrait être au centre du récit par la suite ! On est en droit d'attendre davantage de professionnalisme de la part des éditions Delcourt !!!
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