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Critique de Cigale17


Si l'on excepte deux chapitres en italique non numérotés qui mettent en scène une courtière en immobilier, cette histoire est racontée à la première personne par Ghjulia Boccanera, détective privée. Au fait, prononcez Dioulia, ou même Diou tout court, c'est encore mieux.

Dan, son coloc qui connaît tout et tout le monde à Nice, a parlé d'elle à Dorian. le jeune homme vient la voir et lui propose une belle somme pour retrouver le meurtrier de son compagnon découvert étranglé dans son appartement. Il ne fait pas confiance à la police : les flics croient à un jeu érotique qui aurait mal tourné. Diou commence donc à enquêter à son tour et un second meurtre confirme ce qu'elle pense déjà : il ne s'agit pas d'un accident. Un crime homophobe, alors ? Faut voir… Elle collabore avec Jo, son ex-mari policier, mais les conclusions qu'ils tirent des éléments de l'enquête divergent souvent. Diou fait partie de ces nouvelles figures de femmes qui débarquent dans le polar depuis quelque temps. Elles ne sont plus très jeunes, pas spécialement belles, pas forcément infaillibles, et elles assument leurs faiblesses, leurs manques, leurs névroses et leurs ratages sentimentaux ou autres ! Voilà un personnage sympathique : une femme bien dans ses Doc Martens, libre de tout préjugé, autant qu'on peut l'être du moins, ouverte aux autres, compatissante, dont on comprend qu'elle a subi quelques coups durs, à commencer par la séparation d'avec Jo : il voulait des enfants, elle non, et ce n'est pas négociable.

J'ai bien aimé ce premier roman même si je n'ai pas trouvé l'enquête particulièrement bien ficelée. L'intérêt est ailleurs, me semble-t-il. Dans le personnage de Diou, je l'ai dit, mais aussi dans plusieurs personnages secondaires bien campés en peu de temps : Dan qui semble posséder des qualités semblables à celles de Diou, Dorian qui se bat pour connaître la vérité, monsieur Bertolino qui n'écoute que son courage, la famille syrienne qui fait preuve d'une remarquable résilience, et d'autres encore. J'ai bien aimé aussi la présentation de la ville de Nice, les balades dans la vieille ville, les mots de nissart parsemés au fil du texte, les considérations sur la ville qui change, etc. Mais ce que j'ai préféré, c'est le ton ! Ironique, mordant, décalé, bref, un plaisir ! Je lirai le prochain.
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