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Critique de blogconstellations


Le tome 1 démarre sur les chapeaux de roues. En quelques pages on découvre que le virus de la Fièvre de la vallée du Rift à muté et devenu extrêmement contagieux. En quelques jours des cas de contamination sont reportés dans le monde entier. Cette partie-là du scénario est plausible, mais il y a un truc très intelligent de la part du scénariste que pendant quelques cases il laisse penser qu'il va potentiellement partir sur un trip zombie, quand il explique que les malades ont des comportements violents. Finalement, il « ne fait rien. Mieux que ça, il ne s'attarde pas plus que ça sur la maladie, mais plutôt sur ses conséquences sur la société et le survivant. Ainsi dès la 20ème page nous avons droit à une ellipse de 6 mois. L'île de la Réunion a sombré dans l'anarchie et est coupée du monde (qui lui-même a sombré dans l'anarchie ou pas loin). C'est donc dans une société qui s'est effondrée et où prime la loi du plus fort que l'auteur nous projette jusqu'à la fin du tome 2. Je ne dirais pas grand-chose de plus sur le déroulement de l'histoire de peur de spoiler. Mais scénaristiquement, sans être exceptionnel c'est solide plausible et intelligemment écrit. Là où l'auteur aurait pu jouer sur la surenchère de violence, il fait preuve globalement de finesse. On retrouve au final un petit côté World War Z ou Walking Dead, car ici la maladie (et non les zombies) sert de catalyseur pour mettre en avant l'humain avec ces belles qualités comme ces plus terribles travers (tout en étant bien mois gore que TWD). Au final les rares défauts sur la partie scénario/écriture sont : un aspect légèrement manichéen (mais pas irréaliste), l'usage du créole réunionnais pour certains dialogues renvoyant donc à une note de bas de case, un tome 2 un peu trop verbeux qui rappelle légèrement certains travers de Walking Dead (qui faisait parfois ça sur plusieurs tomes d'affiler).

Sur le plan visuel, le dessin de Menin se marie à merveille avec les couleurs de Daniel. Les couvertures sont belles sans être exceptionnel, mais au final ça change de certaines oeuvres où la couverture est superbe et l'intérieur est banal. L'intérieur est justement réussi, surtout les décors. J'ai eu un peu plus de mal avec les visages et expressions faciales. Certaines cases sont très fouillées sans être fouillis. Les cadrages, le découpage, les perspectives, les mouvements et le trait donnent une oeuvre dynamique.

Fièvre est donc pour moi une belle découverte. Une BD qui n'est pas exceptionnel tant scénaristiquement que visuellement, mais reste une belle réussite. Mention spéciale pour le coffret dont le visuel est simple, mais terriblement efficace. de manière plus globale, je suis content de m'être enfin essayé à une oeuvre publier par DBDO qui a une belle identité et de beaux projets. Cette BD et les autres oeuvres de cette maison mériteraient de bénéficier d'une meilleure distribution pour être plus accessibles au public.
Lien : https://blogconstellations.h..
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