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Critique de SophieWag


Un homme débarque en plein mois de janvier dans une ville dont on ne connaît pas le nom, envoyé là par une mystérieuse fondation à la recherche du travail d'une traductrice qui semble menacé par les eaux. Sans jamais évoquer ni la langue cible ni le lieu où « l'action » se passe, Bruno Pellegrino réussit le tour de force d'écrire un roman de 126 pages dans lequel il ne se passe, reconnaissons-le, pas grand chose. Les seuls détails que j'ai pu relever sur les langues de traduction sont l'évocation d'un dictionnaire grec/allemand et l'utilisation par l'auteur d'un germanisme. Un pizzaiolo nous évoque un peu d'Italie peut-être ou un pays méditerranéen, parce qu'il y a la mer et des goélands. L'auteur semble ne pas vouloir que l'on identifie l'endroit. La ville énoncée « provisoire » a tout d'une cité lacustre, et il pleut beaucoup dans ce lieu cerné par l'eau qui semble envahir tout, même la piscine... Peu de bruit, beaucoup d'humidité, peu de gens, pas de paroles , peu de couleurs ; on suit le « héros » dont on ignore tout (à part qu'il a une mère et une grand-mère qui perd la tête, ce qui est le cas de beaucoup de monde), dans ce qui ressemble au tri que l'on réalise à la mort d'une tante dans sa maison abandonnée. Alors, oui ce roman court se laisse lire, l'écriture est plutôt fluide , telle les eaux usées qu'il décrit plutôt bien. L'image qui va me rester de ce roman est le gris verdâtre avec beaucoup de nuances mais sans le côté coquin. Est-ce que l'auteur veut copier certains grands auteurs dans leur détachement ? Mais là où Camus nous aurait bouleversé, Pellegrino finit par nous ennuyer. Et je m'interroge sur le pourquoi de ce texte puisque l'auteur ne voulait manifestement pas nous faire passer de message... Un mystère irrésolu. Un roman opaque voire abscons. A ne conseiller qu'aux amateurs du genre.
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