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Critique de Kittiwake


Elle a trente-sept ans. Elle vient de Kinshasa. Elle n'a pas connu les terribles souffrances d'une traversée précaire sur un bateau de fortune, et c'est une circonstance aggravante, pour son dossier. Elle doit prouver qu'elle était réellement menacée, devant un jury enclin à soupçonner le mensonge si l'argumentaire n'est pas irréprochable. Alors c'est l'attente, chez une bonne âme qui l'a dans un premier temps recueillie, puis dans un foyer, auprès de compagnons d'infortune guettant eux-aussi le passage du facteur.

Outre la nécessité de se fondre dans le paysage, de s'acclimater à une vie qui n'a rien de commun avec ce qu'elle a connu ailleurs, il faut attendre.

L'étape entretien psychologique est inévitable, là aussi à la fois dans un but de soutien mais aussi de consolidation du dossier. C'est à cette occasion que Bibiche évoque les cauchemars qui la hantent, peuplés des souvenirs douloureux de son emprisonnement au Congo.

Si ce statut de demandeur d'asile est lourd d'angoisse, il permet aussi à Bibiche de faire de belles rencontres, d'exilés comme elle, ou de travailleurs sociaux qui sont attachés à leur mission.

Alors oui, il est important de donner la parole à Bibiche et à tous ces expatriés qui n'ont pas eu d'autre choix que de fuir un pays qui les mettait en danger de mort.

Roazy Pellerin se fait porte-parole de cette population qui espère une vie meilleure dans un pays réputé terre d'asile. Souhaitons qu'il le reste.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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