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Critique de Vinccent


Je connaissais Corine Pelluchon à travers ses prises de parole sur la cause animale. L'intérêt de cet ouvrage a été pour moi de situer son engagement dans un ensemble philosophique plus large, en faisant le lien avec d'autres aspects de son travail, moins connus : éthique des vertus, philosophie de l'énergie, droit de l'homme et zoopolitique, autonomie et vieillissement.
L'ambition de Corine Pelluchon est de prolonger les idéaux de justice et d'égalité hérités des Lumières. Admettre dans cette perspective, que les animaux, avec lesquels, de fait, nous faisons communauté, puissent bénéficier de droits universels. Et ce faisant, abandonner une posture dominatrice vis-à-vis de la nature en cultivant les dispositions d'empathie, de bienveillance, de générosité. Et le sens de la coopération. Car si la philosophie des Lumières nous aide à se penser comme individus pour s'émanciper des pesanteurs sociales, le primat de l'individualisme a ses revers. En particulier celui de nous faire oublier à quel point, pour vivre, nous sommes en lien avec d'autres. Humains et non humains.
Ce qui est particulièrement intéressant dans son approche, et qui devrait rendre les pédagogues attentifs à son travail, c'est l'importance qu'elle accorde à la formation des esprits pour relever le défi de la transition écologique. Prendre conscience de sa propre vulnérabilité, et faillibilité, se confronter par l'expérience à l'incommensurabilité du monde pour partager des valeurs en adéquation avec la tâche, immense, qui nous attend : réparer le monde.
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