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Critique de marina53


Dans un village campagnard, Nanase, comme on le surnomme, vit avec sa mère, alcoolique. Débrouillard mais fainéant, ils survivent tant bien que mal grâce aux maigres allocations et aux petits travaux de notre «zhéros», à savoir aller juste livrer les abats pour les chats de la vieille Yvonne. Même ça, ça l'emmerde! Il faut dire qu'une centaine de bêtes se jettent sauvagement sur lui dès qu'il essaie de rentrer dans la maison. Sa mère lui a réclamé aussi de lui installer un loquet sur la porte des toilettes car les gamins de l'orphelinat Saint Maurice n'arrêtent pas de l'embêter dès qu'elle est en train de chier! Mais, l'argent manquant et une ardoise déjà bien remplie, Nanase n'a trouver d'autre solution que de chaparder le fameux loquet et en profite pour voler en même temps quelques babioles. Il va alors les planquer chez son ami Albert. Il le retrouve en pleine panique: il est certain d'avoir aperçu un alien dans sa cour! Il en a la preuve puisqu'il possède son petit chapeau jaune.
Malheureusement, dans l'après-midi de ce même jour, un gamin de l'orphelinat, Joël, un mongolien a disparu, et ce pendant que la surveillante, Sylvette, était partie faire des galipettes avec José, un gars du coin...

Adapté du roman de Pierre Pelot par Baru, cet album fait dans l'authenticité et les bons comme les mauvais sentiments. Prenant comme point de départ la disparition d'un enfant de l'orphelinat, en grattant un peu, c'est finalement toute la société que dénonce Pelot, avec ses cachotteries, ses mystères et ses non-dits. Merveilleusement mis en image, ce fait divers met en avant une situation tragique. Baru nous livre ici un dessin magnifiquement travaillé, vivant et original. Les planches sont de toute beauté et les couleurs, tantôt tendres tantôt sombres, sont en parfaite adéquation avec ce scénario brut et touchant à la fois. Inspiré d'une anecdote de Pelot qui s'insurge ici contre les services sociaux administratifs de certains établissements, cet album, peut-être, aura fait réagir ses lecteurs...

Pauvres zhéros.... aux sombres zhéros de l'amer...
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