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Critique de Lolo0811


Les Malaussène sont pour moi une famille et un groupe d'amis littéraires, qui ont souvent comblé un vide réel. Je m'y replonge tous les cinq ou dix ans, avec toujours autant de plaisir pour ces dialogues justes, drôles, colorés, sincères et riches d'une langue si nécessaire aujourd'hui. le dernier tome vient de paraître… Pincement au coeur…
« Terminus Malaussène » signe donc l'aboutissement de 40 ans d'aventures d'une famille atypique, si attachante qu'on voudrait en partager les joies, les peines et les épisodes rocambolesques. Mais le terme « famille » n'est en réalité pas tout à fait juste ici : les Malaussène représentent une tribu à laquelle appartiennent les amis d'enfance, les voisins, les commerçants du quartier, des membres des forces de l'ordre (!), les collègues de travail…
Ce dernier tome dégage une atmosphère légèrement différente : les années ont passé, les enfants sont devenus des adultes, les adultes eux-mêmes ont mûri. Daniel Pennac distille tout en douceur et toujours avec humour les mots de la fin d'une époque. On pourrait penser que Benjamin va enfin accéder au repos, à une existence plus posée…. Mais heureusement (pour nous !), ce n'est pas le cas. Car quand on s'appelle « Malaussène », on est lié à vie aux problèmes, aux gros problèmes même et c'est ici qu'on comprend que c'est génétique, en quelque sorte !
Pépère entre en scène pour une conclusion en feu d'artifice, le roman noir et les dialogues à la Audiard s'invitent pour continuer à nous transporter dans le tourbillon que cette tribu ne peut s'empêcher de créer.
Au fil des pages, on apprend ce qu'est devenu tel ou tel personnage, ravi d'avoir des nouvelles d'un univers si partie prenante dans nos vies de lecteurs.
On s'aperçoit également qu'à l'image de tout être humain, Benjamin se questionne sur les années qui filent, les enfants qui grandissent et qui deviennent indépendants.
Plus la lecture avance, plus le coeur se serre de savoir qu'on s'achemine vers la fin d'une saga qui nous a accompagnés pendant tant d'années. Paradoxe de vouloir connaître l'épilogue d'une si grande aventure tout en souhaitant ralentir le rythme pour en profiter encore un peu…
En refermant le livre, on mesure qu'on quitte tout un monde dans lequel on avait trouvé une petite place et qui fait partie de nous.
Et si on s'autorisait à espérer que tout n'est pas terminé, finalement ?
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