On dit que l’alcool tue, mais c’est faux ; sinon, nous serions tous morts. Ce qui tue, c’est la tristesse : quand elle devient si lourde et écrasante que vous ne supportez tout simplement plus d’être sobre, ou même conscient.
La haine, les cris, les insultes, je pourrais m’en accommoder : j’y verrais un encouragement, le signe qu’elle ressent encore quelque chose à mon égard. C’est le détachement qui fait le plus mal.
Comme il n’y a rien d’autre à prendre, je dévisse la flasque de whisky et en bois une rasade. Ça n’a aucun goût, rien qu’une amertume métallique qui m’emplit la bouche, mais au bout d’une ou deux secondes je sens une brûlure au fond de ma gorge. C’est génial – le chaud et le froid. La lave et la glace. J’avale une deuxième goulée et, une seconde plus tard, un haut-le-cœur me soulève l’estomac.
Ces faits, vous devez les transformer en preuves – j’entends par là des documents attestés, des photos, des films, des autopsies, une confession et, en dernier recours, des témoins experts. C’est ainsi que j’ai appris à procéder en tant qu’enquêteur. La spéculation et le sentiment n’ont pas leur place dans ce travail. Le tangible, le rationnel, l’explicable : c’est ainsi qu’il faut penser.
Il m’a avoué que le simple fait de me parler faisait qu’il se sentait coupable – comme si confier ses soupçons à un professionnel était un acide corrosif qui, une fois débouché, ne pouvait jamais être remis dans sa bouteille.
Ces faits, vous devez les transformer en preuves – j’entends par là des documents attestés, des photos, des films, des autopsies, une confession et, en dernier recours, des témoins experts. C’est ainsi que j’ai appris à procéder en tant qu’enquêteur.
J’aime bien le bruit que fait la pluie sur le toit – moins fort que dans la caravane. Et puis ici, au moins, on continue à entendre les bruits de l’extérieur. Comme le renard qui glapit dans la nuit. J’ai toujours aimé le cri des renards. Ils sont si tristes, si désespérés.
Je trouve curieux que l’adultère, qui par définition n’a rien d’une tragédie, soit nettement plus douloureux que la mort.
Comme le renard qui glapit dans la nuit. J’ai toujours aimé le cri des renards. Ils sont si tristes, si désespérés.
J’aime bien le bruit que fait la pluie sur le toit – moins fort que dans la caravane. Et puis ici, au moins, on continue à entendre les bruits de l’extérieur