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Critique de Arthore


Drôle façon d'aborder la notion de joie! Voilà ce qui nous vient immédiatement à l'esprit après avoir lu quelques pages de ce roman de Charles Pépin. Et la lecture des 184 pages ne va pas nous faire revenir sur cette impression.
En effet, malgré le cancer et la mort de sa mère, la prison durant de longues années, c'est le récit de la vie d'un homme joyeux que nous découvrons, celle de Saloro.
Ce livre écrit à la première personne est le regard qu'un homme porte sur sa vie malgré toutes les épreuves qu'il va endurer. Est-il normal? Oui, on peut le supposer; a t-il eu une enfance heureuse? Oui; était-il amoureux? Oui à sa façon, mais une façon partagée.
Alors comment va t-il faire pour traverser ses épreuves?
De façon plus globale, comment Charles Pépin, philosophe parvient-il à faire le lien entre les plus dures épreuves de la vie et l'acceptation paisible de cette dernière? Voilà ce que nous découvrons; l'accent est mis sur le fait de savoir jouir du moment présent, quitte à être incompris des autres.
Il s'agit là d'un thème assez classique depuis plusieurs années, traité de nombreuses fois par les philosophes et plus largement par des auteurs de "livres qui font du bien".
Pour celles et ceux ne connaissant pas l'auteur, je ne conseillerais pas de commencer par cet livre; en effet il a tendance à laisser assez septique car il fleurete avec l'exagération. Peut être que la notion de joie est trop décallée, voire exagérée? Par ailleurs la fin reste laisse perplexe au regard de la façon qu'a l'auteur de définir la joie au travers de son personnage.
Mais on ne peut nier que ce livre reste une invitation à la réflexion :
-"je lui dis que c'est le réel qui compte; c'est lui et lui seul qui peut nous rendre heureux.... je lui dis que ma sortie je n'y pense jamais. Jamais. Je lui dis que j'ai cette vie là à aimer et une c'est bien assez. Je lui dis que je ne veux pas d'espoir parce que l'espoir est un poison : un poison qui nous enlève la force d'aimer ce qui est là."
-"On peux tout supporter pour soi mais on ne peut pas supporter le mal que sa propre situation inflige aux autres"
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