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Critique de argali


Anne Percin nous a habitués à des récits agréables teintés d'humour. Celui-ci ne déroge pas à la règle.
Bertrand Berger-Laffite, héritier d'une grande maison de Cognac, tente, contre tous, de diriger l'entreprise familiale à l'ancienne, comme elle l'a toujours été. La réputation de la marque s'est faite non seulement sur la qualité du breuvage mais aussi sur les traditions séculaires et le climat familial entretenus dans l'entreprise. du patron à l'ouvrier d'embouteillage, chacun a succédé à son père et son grand-père. Mais dans le monde des affaires où tout est basé sur le bénéfice, le chiffre d'affaires et la diversité de la clientèle, les actionnaires ne l'entendent plus de cette oreille. Alors que le Japon subit un violent tsunami, un autre s'annonce dans la vie de Bertrand.
Amoureux des estampes japonaises qu'il collectionne depuis toujours, Bertrand s'évade de ces soucis dans leur contemplation et dans un monde onirique. Rêves et cauchemars ouvrent d'ailleurs chaque chapitre.
Ce récit quelque peu saugrenu en apparence invite à la réflexion. A travers la vie de Bertrand, Anne Percin nous convie à relativiser nos petites et grandes misères et à retrouver l'essentiel de nos vies. En suivant ses pérégrinations, les trahisons de son entourage, les désillusions mais aussi les petits bonheurs de son quotidien, on ne peut s'empêcher de se demander ce qui, dans notre vie, est vraiment important. Et on se laisse emporter dans ce roman atypique et sa réflexion sur le monde qui nous entoure.
J'ai apprécié les divers portraits esquissés par l'auteure ; en quelques traits et beaucoup de sous-entendus, elle nous présente la famille et l'entourage de Bertrand : le manipulateur, l'empathique, l'opportuniste, le fidèle, l'aimant... Une vraie comédie sociale nous est offerte, le tout avec beaucoup d'humour.
Je vous invite à découvrir ce roman déconcertant et sans prétention qui ne manque cependant pas de mordant.
Il s'agit certainement de ma dernière lecture pour le challenge rentrée littéraire 2016.

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