De la page encore blanche qu'il "habite, (...) investit, (...) parcourt" au monde "comme retrouvaille d'un sens, perception d'une écriture terrestre, d'une géographie dont nous avons oublié que nous sommes les auteurs", Perec inventorie l'infini des espaces en un merveilleux catalogue poétique.
Georges nous entraîne dans ses perec/rinations et à chaque paragraphe, le lecteur s'évade dans ses propres souvenirs d'espaces. Il laisse alors sourdre en lui une kyrielle de monuments mémoriels : ruelles de l'enfance, lits et chambres d'amour, villes rêvées, jardins clos... le bonheur se dissimule dans ces flâneries légères.
Comment transmettre le plaisir intense que j'ai éprouvé à découvrir cet ouvrage de fragile dentelle ? Perec attise notre envie de penser (panser) nos espaces, avec ou sans fonction, de réinvestir notre cartographie intime et sitôt, nous devenons co-auteur de notre "read in progress".
On pense au jeu du suichuka, si cher à
Proust,...
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