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Critique de Laurent81


Perec s'amuse avec les mots dans le pur esprit de l'OULIPO et c'est jouissif à souhait. Il a tenté d'intégrer à son récit un nombre incalculable de figures de style dont on trouvera un index partiel à la fin du texte. En effet, il s'est arrêté à la lettre P pour ne pas saouler le lecteur. Merci Monsieur Perec. Rien que pour la lettre A, on en trouve 47 dont l'anacoluthe, l'anaphore, l'aphorisme, l'apophtegme, l'apocope ou l'allitération et si l'on ne sait pas ce que cela veut dire ni où on peut les trouver dans son texte, eh bien il nous dit en substance : "démerdez-vous".
On y trouvera également des fautes d'orthographe comme les psychanalisses, des problèmes de concordance des temps : "ils finiraient bien par la gagner leur sale guerre et que le cessez-le-feu il sera conclu et que la paix elle est signée" et d'autres curiosités littéraires.
Perec s'amuse sous la contrainte et nous fait jouer avec lui et avec les mots. Mais derrière cette prouesse, ce texte est le reflet d'une époque et une vraie narration vient servir la contrainte d'écriture : comment faire réformer un soldat du régiment d'Henri Pollack, le propriétaire du petit vélo à guidon chromé, de manière à ce que ledit soldat puisse rester avec sa bien aimée et éviter la guerre d'Algérie, le Pollack mobilise ses potes dans un brainstorming saugrenu sur la meilleure manière de lui péter le bras en douceur !!
Un texte bien déjanté qui se déguste et qu'il faudrait relire pour mieux savourer ce roman inclassable.

Challenge Multi-Défis 2022.
Challenge riquiqui 2022.
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