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Critique de Sophie_Bazar


Stanislas aime Camille qui essaye d'aimer Stanislas. Ca commence avec toute la fougue des premières fois, l'emportement des émois adolescents, mais ils ont 16 ans tous les deux, l'âge où le jeu vire cruel et sans scrupule pour l'apprentie séductrice, avec la vie devant eux pour oublier. Des années après, ils se retrouvent, et le petit manège de séduction reprend, une pointe de revanche en plus.

Dans cette chronique - autobiographique - d'un amour qui n'arrive pas à écrire le mot "Fin", Camille de Peretti use de la métaphore guerrière. L'amour est un combat, l'ennemi à abattre est l'ennui (car trop de perfection lasse), son amant est donc tenu de se comporter en guerrier. le désastre est inévitable, malgré une ultime tentative de sauvetage (ou de fuite) à l'occasion d'une traversée des Etats Unis. D'une écriture fluide l'auteure nous livre sans fausse pudeur l'intimité d'un couple qui tente de se construire (à l'image d'un mur indestructible), un couple qui paraitra bien singulier à nous lecteurs pour qui l'identification sera difficile, tant il semble fondé sur une vanité sans limites (un roman générationnel ? j'espère que non...), sur des signes extérieurs de réussite (lui est trader, elle écrivain à succès qui assume se servir de sa souffrance pour écrire ses romans), dans un milieu où l'on use du vouvoiement et du "Mon Coeur" même pour se balancer les pires saloperies. Incapables de bien s'aimer, incapables de correctement se quitter, ils noient leur chagrin ensemble comme on enterre une vie de couple. La vie se chargera de les séparer sur une conclusion douce amère avec laquelle je suis au moins d'accord : on aime pour toujours ceux qu'on a aimé pour la première fois.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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